Électricité,Un pic de consommation prévu en février

Électricité,Un pic de consommation prévu en février

L’hiver est annoncé glacial et la consommation de l’énergie électrique connaîtra, dès lors, un accroissement notable. Le pic est attendu pour février. Il pourrait atteindre les 9 900 mégawatts, a annoncé hier le directeur général de l’opérateur système, filiale de la Sonelgaz, Abdelaali Badache.

Mais que les Algériens se rassurent. Ils ne grelotteront pas de froid. Abdelaali Badache a assuré que la demande sera totalement satisfaite. Ce dernier a indiqué que la consommation de l’énergie électrique durant l’hiver devrait atteindre 8 650 mégawatts en décembre et une augmentation de 800 mégawatts en janvier pour atteindre les 9 400 mégawatts et enfin 9 900 mégawatts en février.

Les délestages ? Un mauvais souvenir. L’invité de la rédaction de la Chaîne III invite les Algériens à ne pas stresser outre mesure. «La capacité électrique actuelle permet de couvrir la demande à venir», a-t-il clamé. Cependant, les intempéries peuvent provoquer des perturbations, devait-il avertir. Selon lui, même la région du sud-est du pays, qui couvre les wilayas de Biskra, El Oued et Touggourt, verra son calvaire allégé. Cette région souffre de difficultés d’approvisionnement en électricité depuis des lustres.

Pour la mettre au diapason, il faudra, a préconisé M. Badache, revoir complètement l’architecture de son réseau électrique. Plus généralement, le directeur général des opérations système renvoie les coupures d’électricité à la hausse de la demande résidentielle, laquelle est produite par des conditions socio-économiques. Cette hausse génère, a-t-il expliqué, une saturation sur le réseau de distribution.

L’Algérie, a rappelé M. Badache, s’est donné un challenge de doubler ses capacités de production électrique d’ici 5 à 6 ans. En termes de transport, il s’agira de développer entre 12 000 et 15 000 km de lignes et la réalisation de 50 postes de distribution. Au programme, il est également inscrit la réalisation de 10 centrales d’ici 2017. Cela devrait, selon M. Badache, couvrir la croissance de la demande et non point la seule consommation actuelle, précisant qu’il y a 300 000 nouveaux raccordements chaque année.

«Pour couvrir la demande à long terme, nous devons disposer de 12 000 mégawatts d’ici 2017 avec une réserve légalement arrêtée à 20% de la capacité disponible de production», a indiqué M. Badache. Le coût de ce programme d’investissement est évalué à 20 milliards de dollars. Pour supporter ce coût, la Sonelgaz pourrait être amenée à revoir la tarification de l’électricité. «C’est une option», s’est résumé à dire Abdelaali Badache qui, par ailleurs, a estimé que les énergies renouvelables ne pourraient remplacer, à court terme, l’énergie classique.

S. A. I.