Au 4e jour des coupures d’électricité, le courant ne passe plus entre la Sonelgaz et la rue. Le porte-parole de l’Union des commerçants demande à la société coupable, de rembourser les pertes des commerçants.
Le délestage en électricité que connaît l’Algérie continue et perdure au grand dam de la population qui subit de plein fouet les coups de chaleur. Même si Météo Algérie prévoit le retour aux normales saisonnières jusqu’à dimanche prochain. En effet, dans son dernier bulletin communiqué par l’APS, l’ONM annonce des températures oscillant entre 28°C et 33°C sur le nord du pays, 34°C à 38°C vers l’intérieur et les hauts plateaux et avoisinant les 45°C sur le Hoggar/Tassili reste que les conséquences fâcheuses qu’entraînent ces coupures ne peuvent être calmées par la clémence de la météo. Ces coupures d’électricité en se maintenant pendant des heures avoisinant les 24h par endroit ont porté préjudice à plusieurs activités commerciales qui ont tendance à varier et se diversifier pendant cette période estivale. Parmi ces activités viennent en premier lieu les pharmacies qui commercialisent des produits que nous savons aussi précieux pour la santé que fragiles aux variations de températures et qui pour se les procurer, nécessitent l’utilisation de la carte chifa, qui pour rappel, est magnétique et a donc besoin pour identifier le malade, d’électricité, n’a donc pas fonctionné non plus. Comment nos pharmaciens ont-ils géré cette situation ? Un tour à la place Audin dont le trottoir de droite en allant vers la fac centrale est resté sans jus depuis la veille nous a informés de cette situation. Il est 13h00 nous nous orientons vers l’agence Endimed qui est une pharmacie étatique. Sur le point de fermer, le pharmacien nous renseigne sur l’état de sa pharmacie depuis la coupure d’électricité. «Dans les cinq minutes qui suivront, la coupure aura duré 24h» nous dit-il. Ce pharmacien nous confirme la paralysie de la carte Chifa. Pour pallier ce problème de nuisance et gérer l’urgence de procurer aux malades leurs médicaments, ce pharmacien a eu le bon réflexe de les orienter vers son collègue et qui par chance, n’a pas subi de délestage. Restant toujours sur ses réflexes médicaux salvateurs, ce pharmacien a évacué vers son collègue via glacières tous les médicaments fragiles comme l’insuline. Ces gestes professionnels et consciencieux s’appliqueront-ils à toutes les pharmacies ? On l’espère car l’enjeu est vital. Il faut dire qu’il n’y a pas que les pharmacies qui ont subi ces délestages ; d’autres commerces l’ont vécu également. Pour mieux quantifier l’ampleur des dégâts causés par ces coupures, nous avons pris contact avec Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) qui a dénoncé ces délestages, surtout que la Sonelgaz procède à ces coupure sans avertir la population comme le fait la SEAAL.
Par Djaouida Abbas