G. O.

La stratégie du secteur «pour les 5 années à venir pour une énergie, moteur essentiel de l’économie nationale», a-t-il dit, «repose sur une utilisation raisonnable et une valorisation de nos ressources (…), et ce, en renforçant nos efforts d’exploration (…), et par une concertation entre toutes les parties pour un meilleur service public». Stratégie qui, ajoute-t-il «est en train de se faire, elle suit son petit chemin, mais elle se fait».
Guitouni fera part de la tenue «prochainement» d’une conférence «pour parler énergie». Il rappelle qu’en 2000, «le président s’est interrogé sur ce que devient l’énergie ?» C’était, dit-il «l’époque des délestages, on ne dormait pas sans y penser, je n’aime pas le mot délestage ! Il n’y avait pas non plus d’eau, on ne dormait pas, on attendait, parfois le bruit du compteur nous réveillait mais ce n’est que de l’air…»
Le ministre rappelle qu’en 1999, «nous sommes passés d’une production de 6000 MW à plus de 19 000 MW actuellement et le taux de couverture en électricité a atteint 98% sur le territoire national». Le taux de raccordement en gaz était, selon lui, «de 30% en 2000 et atteint aujourd’hui 62% au plan national».
Le PDG de la Sonelgaz a fait savoir pour sa part que «le métier de la distribution, ce sont près de 30 000 agents (soit près du tiers de l’effectif global du groupe) au service de plus de 9,6 millions de clients en électricité et plus de 5,6 millions en gaz, ce sont 9000 électriciens (…) qui veillent sur plus de 339.260 km de réseaux électricité et plus de 4 000 gaziers qui entretiennent sans répit plus de 107.727 km de réseaux gaz (…). Et aussi près de 12.000 commerciaux à travers 52 directions de distribution et 366 agences commerciales dont 61 ont été créées entre 2013 et 2018».
Même après avoir introduit de nouveaux services numériques, la Sonelgaz rencontre, selon ses responsables, de nombreuses contraintes «lors de l’exercice de ses fonctions». La première évoquée «la fraude par la réalisation par une personne d’une connexion clandestine ou frauduleuse à un réseau électrique ne lui appartenant pas ; Toute manipulation illicite des comptages de l’énergie ; Toute utilisation de tout procédé visant à réduire en partie ou en totalité l’énergie effectivement consommée». Ils font part aussi de «la rétrocession par toute fourniture d’énergie à un tiers par un client ayant un contrat de fourniture auprès du distributeur (…)».
«Il n’y a pas un pays où le réseau électrique est agressé comme en Algérie», a lancé le ministre de l’Energie. Il pense que «plus le consommateur consomme bien l’électricité et le gaz, plus on peut exporter».