L’été s’annonce des plus durs à supporter avec une très forte canicule, mais aussi des coupures d’électricité qui tendent à se multiplier ces derniers jours.
Le pire est à craindre, avec la panne intervenue hier soir sur un groupe de production d’électricité de Skikda. Ce qui «aggrave la situation déjà tendue que connaît le système électrique national par les indisponibilités d’autres moyens de production», selon le communiqué publié hier par l’opérateur SKS.
Faut-il craindre le pire avec simultanément l’incident technique survenu hier à Skikda sur un groupe de production d’électricité et la publication d’un bulletin météorologique spécial annonçant une plus forte canicule pour les journées de lundi et mardi sur tout le littoral national ? En effet, l’Office national de la météorologie a annoncé que des températures élevées atteignant ou dépassant localement les 40°C continueront d’affecter durant les prochaines 48 heures (lundi et mardi) les régions côtières et proches côtières du pays. Il s’agit des wilayas de Mascara, Relizane, Chlef, Aïn Defla, Tissemsilt, Blida, Bouira, Constantine, Souk-Ahras, Guelma, Skikda et Annaba. Des pics de 44°C toucheront les régions de Relizane, Mascara et Chlef, précise la même source. Parallèlement, un groupe de production d’une puissance de 400 mégawatts (MW) de la centrale SKS (Sharikat Kahraba Skikda) s’est arrêté, hier, dimanche, à 15h 28, indique un communiqué de l’opérateur du système électrique.
Cet incident technique, précise la même source, a aggravé «la situation déjà tendue que connaît le système électrique national par les indisponibilités d’autres moyens de production, ce qui a provoqué des perturbations dans l’alimentation électrique dans les régions de l’est et du sud-est du pays». Les équipes d’intervention de l’opérateur SKS sont «à pied d’œuvre pour raccoupler le groupe de production dans les meilleurs délais», ajoute-t-on. Toutes les mesures nécessaires ont été prises «pour préserver la sécurité et l’intégrité du système électrique national, notamment le recours aux coupures contrôlées en «pointe soir» de ce jour», relève encore l’opérateur du système électrique, selon qui «la situation normale ne sera rétablie qu’après la remise en exploitation des groupes de production actuellement à l’arrêt sur le système électrique, en particulier le SKS». Le système électrique national a enregistré samedi soir à 21h 45 un record d’appels de puissance «pointe soir» de 8.119 MW, et dépasse de près de 401 MW le record enregistré le 24 août 2010 (7.718 MW), soit une hausse de 5,2%, selon la même source.
Dans le même contexte, une relation de cause à effet peut-elle être de mise ? En effet, une hausse spectaculaire des températures s’est produite, hier, dimanche 10 juillet, dans plusieurs wilayas du pays.
Le mercure a bien franchi la barre des 40°C dans certaines régions, à l’instar de Sétif où un pic de 40 degrés a été enregistré l’après-midi. A Bouira, le thermomètre a atteint les 41 degrés en milieu de journée. Du jamais-vu. Et depuis le début de l’été, des perturbations fréquentes d’électricité ont eu lieu. Plusieurs localités, en effet, ont été plongées dans le noir à plusieurs reprises à travers tout le territoire national.
Ces deux derniers jours, à Alger, où le mercure affichait 38°, plusieurs communes ont connu des délestages répétitifs, à l’image de Aïn Benian, Zéralda et autres… En attendant le retour à des températures plus douces en cette saison estivale, les Algériens suffoquent.
K.Benhadda