Élections régionales en France : Les socialistes remportent le premier tour

Élections régionales en France : Les socialistes remportent le premier tour
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Avec ce résultat, le Parti socialiste retrouve son statut de premier parti de France et constitue, selon les analystes, une sorte de répétition des élections primaires, prévues l’année prochaine, pour désigner le candidat socialiste aux présidentielles.

Le premier tour des élections regionales françaises a connu un taux d’abstention record dimanche dernier. Selon le ministère français de l’Intérieur, cette abstention a atteint 53,27%. Les observateurs ont qualifié ce taux d’historique et imputé la désaffection des électeurs à la situation socio-économique des Français. Recemment, le médiateur de la République avait, dans son rapport, tiré la sonnette d’alarme sur l’état des Français qui seraient fatigués par la dégradation de leur niveau de vie, anxieux pour leur avenir et celui de leurs enfants, de plus en plus agressifs, et désabusés par les politiques.

Ce premier tour est venu donc confirmer que les réformes du Président Sarkozy, dont la côte de popularité ne cesse de dégringoler, ne sont pas les bienvenues auprès de la population. Le résultat obtenu par le parti de la majorité traduit ce désaveu populaire. l’UMP, qui a aligné pas moins de 20 ministres, n’a enregistré que 27,3% et a peu de reserve de voix puisqu’il n’a pas d’autres alliés possible que le Front national.

Celui-ci a créé la surprise. Après avoir été laminé à la présidentielle de 2007, il est revenu avec des scores dans certaines régions dépassant les 10% nécessaires pour aller au second tour. Le vieux leader du FN, Jean-Marie Le Pen, a evidemment triomphé et déclaré : « le FN etait annoncé comme vaincu, mort … Eh bien, il a démontré qu’il était une force nationale probablement de plus en plus grande ». Et c’est cela justement l’inquiétant dans ce regain de l’extrême droite.

LG Algérie

Certains voient dans la résurrection du parti de l’extrême droite les retombées du fameux débat sur l’identité nationale et le discours sécuritaire de Sarkozy. Cet echec de la droite et celui du président exprime tout la maladresse des réformes menées tambour battant en pleine crise financière. Certes, le Premier ministre et son parti l’UMP, tentent de minimiser le fiasco en s’appuyant sur un eventuel retour des abstentionnistes aux urnes.

Vain espoir si l’on sait que le Parti socialiste avec ses 30% historiques a encore une large marge de manoeuvre grâce à ses alliés, avec les 13,1% du parti d’Europe Ecologie et environ 9% du Front de gauche et NPA réunis. Cohn-Bendit, ne cache pas sa joie et affirme qu’il « y aura une vague rose-verte-rouge ». Des discussions ont commencé dès dimanche soir entre toutes les formations de gauche pour rassembler leurs forces et enlever le morceau dimanche prochain. Il semble que le PS, sous la direction de Martine Aubry, soit moins enclin aux chamailleries et a compris que la présidentielle de 2012 se joue aujourdhui.

Avec ce score, le parti socialiste retrouve son statut de premier parti de France et constitute, selon les analystes, un sorte de répétition des élections primaires, prévues l’année prochaine, pour désigner le candidat socialiste aux présidentielles.Il est à signaler que Segolène Royal, l’ex-candidate face à Sarkozy, a réalisé 39% dans sa région du Poitou-Charentes.

Dimanche prochain, les français auront de nouveaux présidents de régions pour 6 ans et si la vague PS se confirme, le président Sarkpzy, à mi parcours de son mandat, devra aller au-delà d’un remaniement ministeriel pour regagner la confiance de ses compatriotes.

Par : Ghania Khelifi