Le président du parti du Front d’El Moustaqbal et candidat à la présidentielle du 17 avril, Abdelaziz Belaïd s’est exprimé, ce matin, lors d’un point de presse animé au siège de la permanence nationale, sur l’importance d’un dialogue national dans l’édification d’un État moderne.
Le plus jeune candidat à la magistrature suprême, M. Belaïd misera, lors de sa campagne électorale, sur la jeunesse qu’il considère comme « le meilleur gage pour l’Algérie de demain». Avec un slogan court et percutant, « L’avenir c’est maintenant », le candidat du parti du Front El Moustaqbal s’adressera à la jeunesse algérienne avec un ton plein d’espoir.
A quatre jours seulement du lancement officiel de la campagne électorale, M. Belaïd a appelé à l’adoption d’une vision lucide où la priorité sera accordée à la jeunesse qui figure parmi ses priorités dans ses engagements politiques.
« Grâce à cette jeunesse et mes ambitions politiques, je suis convaincu que le 18 avril, je serai le plus jeune président de l’Algérie depuis 1962 », indique M. Belaïd, expliquant que l’élection présidentielle de 2014 sera différente de celle de 2004, car « l’électeur d’aujourd’hui est plus conscient et mûr pour choisir lui-même son président ».

Il a, par ailleurs, averti que « si le scénario de 2004 se répéterait, l’Algérie entrerait dans une phase très dangereuse », appelant, à l’occasion les médias algériens de ne pas céder au chantage de certaines parties en entrant dans le jeu de la propagande médiatique pour le compte de certains au détriment des autres. « Les médias doivent être neutres dans leur couverture et doivent dénoncer à leur tour tout dépassement pour éviter les scénarios de 2004 et 2009 », souligne-t-il.
Interpellé sur la question de la révision de la Constitution, M. Belaïd se dit favorable à cette révision à condition que « le peuple participe », et ce, afin d’instaurer un Etat de droit et de démocratie. « Pour longtemps la constitution a servi de couverture pour les parties au pouvoir, il est temps d’élaborer une Constitution pour les Algériens », explique-t-il.
Il a, toutefois, défié tous les partis politiques d’aller engager un dialogue avec les jeunes de la région de Ghardaïa afin de rétablir la paix et la sécurité et de ne pas se contenter de déplorer la recrudescence de la violence. M. Belaid estime par ailleurs que « le droit de manifester pacifiquement est garanti par la constitution », qualifiant au passage le mouvement de Barakat de « personnes libres dans ses positions politiques », qui ne devraient pas « entrer dans le jeu de certains manipulateurs qui n’ont aucune éthique politique ».
Samira Bourbia