Élections municipales à Bouira: Les partis décidés à vaincre la reculade des législatives

Élections municipales à Bouira:  Les partis décidés à vaincre la reculade des législatives

En tout état de cause, ces partis essayent de contenir les oppositions et autres clivages qui se sont manifestés.

Tout porte à croire que les prochaines élections communales et de wilaya qui se dérouleront le 23 novembre prochain, auront plus de vitalité que la grande indifférence vécue lors du scrutin du 4 mai dernier. Le RCD bien que vraiment écorné par sa grande défaite des dernières législatives, n’est pas pour autant dissuadé de se présenter dans une vingtaine de communes au moins, en dehors de Chorfa, Haïzer, El-Esnam et M’chedallah, qui lui sont acquises depuis très longtemps, vu son important ancrage dans ces localités. S’agissant du FLN, ce parti connaît encore des démêlés depuis les accusations qui ont été portées contre lui concernant les sièges qui se monnayaient à coups de millions, voire de milliards, ce qui a fini par lui porter un coup fatal, d’où son recul lors des élections législatives contrairement à celles de 2012 où, il s’était taillé la part du lion.

En tout état de cause, ce parti essaye de contenir les oppositions et autres clivages qui se sont manifestés. Mais visiblement, sa direction centrale semble maîtriser la situation, car les enjeux des communales sont tellement importants que ses décisions sont sans contradiction, notamment pour ce qui est de l’ouverture des listes, et le choix porté sur les candidatures des APC et APW. Quant au RND, et selon le Dr Mohamed Bouha député et coordinateur de wilaya de ce parti, son parti, contrairement à son rival le FLN, opte pour la décentralisation au sujet de l’ouverture et la préparation des listes de candidatures, donnant ainsi accès même aux sympathisants de ce parti. Cette option a certainement apaisé et calmé les passions débordantes et même les autres hostilités apparentes. Selon ce responsable, les conseils communaux du RND, ont le pouvoir de préparer des listes à leur niveau, ce qui est jugé comme un fait démocratique. Par contre, s’agissant de la liste de l’APW, celle-ci sera élaborée après réception des dossiers de candidature, dont l’étude se fera au niveau de la commission de wilaya qui sera présidée par le coordinateur mandaté par la direction nationale.

Autrement, et parmi les autres partis, cinq ou six, tout au plus, se trouve le FFS qui ne laisse rien filtrer de ses actions entreprises, pour aborder les prochaines élections communales. Même si ce parti fait de la participation aux élections municipales son sacerdoce, il n’en demeure pas moins qu’il a amplement perdu du terrain et de l’influence, à cause de ses mauvais choix entrepris, et de l’absence d’une stratégie réelle à même de récupérer sa réputation d’antan qu’il a beaucoup perdue.

Il y a aussi d’autres partis comme le PT qui peut se targuer d’avoir un remarquable fief dans quatre ou cinq communes, le MPA d’Amara Benyounès qui est contraint d’effacer l’échec des législatives, en essayant d’arracher des sièges lors des élections communales et de wilaya. Les islamistes, à l’instar le HMS qui a toujours eu une présence modeste à l’APW de Bouira, mais qui n’ayant pas l’expérience dans la gestion des APC, essayera cette fois ci de mieux faire, bien que le capital sympathie qu’il a chez la mouvance islamiste a tendance à se rétrécir à chaque échéance électorale. Quant au FAN de Djamel Ben Abdeslam, de la même obédience, il a décidé de se lancer dans la compétition, en espérant glaner quelques sièges.

Il en est de même pour le FNA de Moussa Touati et de l’ANR de Sahli. Pour les partis qui avaient boycotté les dernières législatives, seront-ils tentés de faire une rentrée renversante pour faire taire certaines voix médisantes ? Certainement, et d’ailleurs, l’annonce du parti Talaïe El-Houriat d’Ali Benflis de sa participation officielle aux communales, serait porteuse d’inspiration aux autres partis. Qu’en est-il de ces derniers à l’instar de Jil El Djadid de Soufiane Djilali, et d’El-Moustakbel d’Abdelaziz Belaïd pour ne citer que ceux-là ? Car si ceux-là se présentent, ils auront fort à faire avec le travail ardu qui les attend.

Mais, vu l’importance de la gestion des municipalités et des wilayas, l’engagement en vaut la chandelle comme on dit. En tout état de cause, le vote des communales dont le taux minimal de suffrages obtenus par les partis participants est fixé à 7%, contrairement aux législatives qui est de 5%, rendra à coup sûr la compétition difficilement réalisable, du moins, pour les partis dont les candidats n’auront pas d’arguments convaincants et fiables. En définitive, tout se détermine par les choix des candidats, qui doivent être très judicieux. Hélas, ce n’est malheureusement pas le cas chez la plupart des partis.