Élections : Makri dénonce « une nostalgie au temps du parti unique »

Élections : Makri dénonce « une nostalgie au temps du parti unique »

Les partis politiques ayant annoncé leur participation aux prochaines élections locales s’égosillent à dénoncer des dépassements en tout genre, mais personne ne semble s’intéresser à leurs mésaventures. Outre le FFS qui souffre, mais ne se décourage pas, le MSP ne cesse de dénoncer des dérives « très peu démocratiques ». 

Le président du MSP, Abdelkader Makri, n’a pas mâché ses mots aujourd’hui, à l’occasion de la tenue d’une séance ouverte sur les prochaines élections locales. Makri a également fait savoir, à l’occasion de la journée nationale de la presse, que cette dernière « n’est pas libre en Algérie et qu’elle est loin d’être indépendante ».

Au cœur de son discours, les dépassements desquels le MSP s’estime victime. Makri indique que son parti a pu réunir plus de 400 000 signatures. Hélas, il déplore le rejet de 461 candidatures. Selon lui, 80 % des rejets se sont faits pour des raisons « étranges et injustes ».

« Le système politique ne croit pas au multipartisme en Algérie »

Makri explique que 80 % des candidats du MSP dont les dossiers ont été rejetés par l’ANIE sont des victimes d’une « fraude électorale ». Pour lui, desormais, « le système s’adonne à la grande fraude avant les élections ». Neuf listes électorales du MSP ont été « arbitrairement » écartées, déplore Makri.

Le premier homme du parti ouvertement islamiste, lors de sa dernière sortie, a fait des révélations pour le moins frappantes. Il indique que parmi les accusations portées contre les candidats de son parti figure celle « d’exercer une influence sur les électeurs ». « Une honte », déplore Makri.

L’homme politique indique également que « la répressions aléatoire exercée contre les candidats, n’est qu’une gestion sécuritaire des élections » et que « le système politique en Algérie ne croit pas au multipartisme, et affiche une nostalgie au temps du parti unique ».

« Tous ceux qui ont qualifié les hommes du MSP de danger pour la société civile, qu’ils nous montrent leurs preuves ! », s’indigne Makri, qui indique toutefois que « la bataille continue« .