Élections locales : Les partis politiques à pied d’œuvre

Élections locales : Les partis politiques à pied d’œuvre
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La campagne électorale commence aujourd’hui. Les sous-commissions de wilaya, découlant de la Commission nationale indépendante pour la surveillance des élections (Cnisel), commencent à être mises en place depuis hier.

La campagne électorale commence aujourd’hui. Les sous-commissions de wilaya, découlant de la Commission nationale indépendante pour la surveillance des élections (Cnisel), commencent à être mises en place depuis hier. La campagne concerne le renouvellement des membres des 1.541 Assemblées populaires communales (APC)  et des 48 Assemblées populaires de wilaya (APW).

Pas moins de 52 partis politiques et des candidats indépendants sont en lice pour cette échéance fort importante pour la vie communale. Les candidats auront donc 25 jours à convaincre les électeurs avant la date du scrutin pour s’achever trois jours avant la tenue de celui-ci, conformément à loi régissant le régime électoral. Les partis politiques s’attellent à finaliser leurs programme et préparatifs, au moment où les collectivités locales procèdent à l’installation des panneaux publicitaires pour y afficher les listes. Pour la réussite de ce rendez-vous électoral, le gouvernement s’est engagé à garantir sa préparation matérielle et son organisation, et à soutenir  davantage les futures Assemblées populaires communales.

La Cnsel supervise l’installation des commissions locales

La Commission nationale de surveillance des élections locales (CNSEL) a procédé vendredi à la répartition de ses membres pour superviser l’installation des commissions locales à travers les 48 wilayas du pays à partir d’hier, a indiqué un communiqué de la CNSEL. Le président de la CNSEL, M. Mohamed Seddiki, avait annoncé auparavant le « gel » de l’opération d’installation des commissions communales et de wilaya de surveillance des élections à travers le territoire national. M. Seddiki a expliqué que ce « gel » intervient pour « protester contre l’attitude des pouvoirs publics » qui n’ont pas permis la mise en place de la CNSEL à temps, « d’où toutes les contraintes qui en découlent ». Installée le 17 octobre dernier, la commission est composée d’un représentant de chacun des 52 partis participant aux prochaines élections locales et d’un représentant des listes d’indépendants. La CNSEL avait organisé, mercredi soir, le tirage au sort relatif à la distribution des numéros d’identification des listes électorales aux partis politiques et aux indépendants en compétition lors des élections locales prévues le 29 novembre. La commission a élaboré deux listes de numéros d’identification qui seront soumises au ministère de l’Intérieur, qui devra en choisir une, a indiqué M. Seddiki. La première liste comprend 53 numéros d’identification nationaux et la deuxième 57 numéros après la demande formulée par l’Alliance de l’Algérie verte et d’autres partis qui envisagent des alliances, pour obtenir des numéros propres à eux.


Installation de la CWSEL à Tizi Ouzou 327 listes APC et 9 APW en lice

M. Ali Boukhezna, membre de la Commission nationale de surveillance des élections locales du 29 novembre prochain (CNSEL), a procédé, dans l’après-midi d’hier, à Tizi Ouzou, à l’installation de la commission de wilaya de surveillance des ces mêmes élections (CWSEL), en présence des partis politiques et des candidats indépendants en lice, et des représentants de l’Administration. M. Boukhezna, représentant du Mouvement de l’entente nationale (MEN) à la CNSEL, a insisté, dans une allocution devant les représentants des partis et candidats en lice, sur l’importance des élections locales qui «doivent se tenir dans une totale transparence». Pour ce faire, il a exhorté les membres de cette commission de wilaya à privilégier «le travail collégial et coordonné», et à laisser l’appartenance partisane de côté pour se mettre exclusivement au service de la surveillance et du suivi du scrutin. «On doit être tous mobilisés pour que cette élection soit une réussite totale, de même qu’on doit démontrer qu’on est capable d’organiser, de superviser et de surveiller nos élections, sans aucune présence d’observateurs étrangers», a-t-il également lancé à l’adresse des membres de cette commission. La présidence de cette commission est revenue à l’issue d’un vote à main levée au représentant du parti FLN, M. Hamid Malki, qui était d’ailleurs l’unique candidat. Ce dernier sera assisté par cinq autres vice-présidents désignés par leurs pairs. Par ailleurs, nous apprenons de la Direction de la réglementation et des affaires générales (DRAG) de Tizi Ouzou, que 327 listes de candidatures, dont 34 indépendants, aux communales, et 9 autres listes à l’APW sont officiellement en lice pour ces élections locales. Le même dispositif mis en place pour les dernières élections législatives du 10 mai dernier a été reconduit par la DRAG à l’occasion de la tenue des élections locales du 29 novembre, a-t-on précisé de même source. Tous les partis et indépendants en lice nous ont fait part qu’ils sont prêts à se lancer dès aujourd’hui dans la campagne de séduction des électeurs de la wilaya pour les convaincre de voter massivement le jour j en faveur de leur liste. La campagne de proximité est également privilégiée par la majorité des listes de candidatures, étant convaincues de l’efficacité de la communication directe dans la campagne de persuasion des électeurs.

Bel. Adrar


Le parti exclut toute forme «de parrainage des candidats et des listes de circonstances»

FFS : 22 listes APW et 319 listes APC

Le Front des forces socialistes présentera, en vue des élections locales de 29 novembre, «22 listes APW et 319 listes APC à travers 34 wilayas». Ces chiffres ont été communiqués hier par Ali Laskri, premier secrétaire, lors d’une conférence de presse tenue au siège du parti, à la veille du début officiel de la campagne électorale. Une simple comparaison renseigne sur le recul en termes de représentativité de cette formation qui se veut, pourtant, «nationale».

Lors des législatives précédentes, le FFS était présent dans 42 APW. M. Laskri a lié, entre autres, cette réduction du nombre de sièges au manque de moyens. Le parti ne veut pas reproduire l’«erreur» commise en 2007, où il a compté sur des militants venant des autres horizons, mais «qui nous ont boudés à mi-chemin». En vue de la prochaine consultation populaire, le FFS exclut toute forme de «parrainage des candidats et des listes de circonstances».  Le parti s’appuie sur «ses propres militants», explique M. Laskri, «et s’est ouvert à la société civile à travers la présence de militants du milieu syndical et associatif». Et d’ajouter qu’au sein du FFS, «les moyennes nationales de représentation féminine et d’âge sont respectivement de 40 et 41%. La composante universitaire, quant à elle, représente 58% de l’effectif global». À propos de la participation de son parti, le premier secrétaire du FFS dit que c’est une «constante de la stratégie notre politique».  Mieux, soutient M. Laskri, l’entrée en lice dans la prochaine consultation populaire «revêt un caractère politique, comme sa décision de prendre part aux élections législatives du 10 mai 2012». Selon l’orateur, elle est aussi «liée au contexte pour poursuivre l’effort de réhabilitation du politique, de remobilisation du parti et de la société». Pour le conférencier, «il faut beaucoup de courage, de lucidité et d’exigence politique pour demander aux électrices et électeurs de se rendre aux urnes».  Dans un autre chapitre, le FFS réaffirme son «inquiétude» et sa «préoccupation» concernant la situation régionale, notamment à propos des évènements qui se déroulent dans le Sahel, prévenant contre les «nouvelles pressions politiques et diplomatiques qui pourraient être exercées sur l’Algérie». Interrogé, par ailleurs, sur le geste obscène de l’ancien ministre français de la Défense, Gérard Longuet, en réponse aux demandes de reconnaissance des  crimes coloniaux français, M. Laskri a affirmé qu’il s’agit d’une «réaction honteuse, vulgaire et indigne d’un ex-ministre de la République française».

Fouad IRNATENE


El Islah entame sa campagne électorale de Chéraga

Akkouchi : “Nous serons l’œil du peuple au sein des assemblées élues”

Le parti El Islah entamera aujourd’hui sa campagne électorale à partir de Chéraga. «Notre campagne électorale sera lancée à partir des wilayas du Centre. Demain, nous allons entamer un travail de proximité à partir de Chéraga», a indiqué hier le secrétaire général du parti, Hamlaoui Akkouchi, ajoutant que le parti sera présent au cours de la première semaine à Boumerdès, Relizane, Sidi Bel-Abbès et Mascara.

S’exprimant hier au cours d’une conférence de presse qu’il a animée au siège de son parti au quartier de Belouizdad, le secrétaire général d’El Islah a rappelé que la participation de l’Alliance de l’Algérie verte (AAV) aux prochaines élections locales est «purement politique». Justifiant les raisons qui ont poussé sont parti et ses alliés de l’AAV à prendre part au scrutin local du 29 novembre, malgré un constat «identique» à celui des législatives, le secrétaire général d’El Islah évoque la nécessité d’être «l’œil du peuple» au sein des Assemblées élues et mettre ainsi au grand jour les tentatives de dilapidation des deniers publics. S’agissant des listes présentées par sa formation politique, Akkouchi a indiqué que contrairement aux élections législatives, l’Alliance se présentera en «rangs dispersés» puisque elle ne présentera pas cette fois-ci, exclusivement, des listes communes. En effet, El Islah participera, en dehors de ses deux partenaires de l’Alliance de l’Algérie verte, à savoir le MSP et Ennahdha, dans 30 APC et 2 APW, a-t-il indiqué, précisant que dans des wilayas comme El-Bayadh et Illizi, son parti s’est associé à Ennahda et à Biskra, notamment, avec le MSP. «Mais la majorité des listes est au nom de l’AAV», a-t-il dit, ajoutant que «même si aujourd’hui, le choix de la base est ainsi fait, les trois partis seront à l’avenir obligés de reprendre la formule des listes communes». S’agissant du programme électoral du parti, Akkouchi a estimé qu’il est axé sur plusieurs volet, notamment le volet administratif, économique, l’environnement, le logement, la santé… Sur le plan administratif, El Islah axera son programme sur le rapprochement de l’Administration du citoyen.  «L’amélioration des conditions d’accueil et la transparence dans l’attribution des marchés publics constituent l’un des axes prioritaires de notre programme électoral», a-t-il expliqué. Quant au volet économique, le SG du parti a indiqué qu’il est basé sur la création de marchés et de centres commerciaux aux profits des jeunes. Sur le plan environnemental, Akkouchi a estimé que parmi les priorités de son programme, «le ramassage des ordures de nos quartiers, ainsi que la création d’espaces verts».  D’autres axes contenus dans le programme électoral d’El Islah ont été dévoilés par son secrétaire général, à savoir le logement, le sport et la culture. S’exprimant sur ce qui se passe actuellement aux frontières sud du pays, Akkouchi a dénoncé « les tentatives de certaines parties extérieures visant à impliquer l’Algérie dans des opérations militaires dans le nord du Mali », précisant que « cette affaire aura des retombées graves sur l’Algérie si elle n’est pas traitée avec sagesse ».  « La procession en Algérie d’officiels français de haut rang sonne comme une manœuvre visant à impliquer l’Algérie militairement dans le conflit. L’État ne doit pas faire confiance à la France », a-t-il dit.

Salima Ettouahria


RND

Présent avec 1.483 listes au niveau des APC

Le Rassemblement national démocratique (RND) a annoncé, hier, sa participation à l’élection des Assemblées populaires de wilaya (APW) à travers 48 wilayas et avec 1.483 listes pour les Assemblées populaires communales (APC) lors des élections locales prévues le 29 novembre. Lors d’une conférence de presse, le président de la commission nationale du parti chargée de la supervision des élections locales, M. Mohamed Tahar Bouzeghoub, a affirmé que le taux de participation du parti aux élections communales est « en hausse » par rapport aux élections de 2007, où le RND a enregistré de « bons résultats », en occupant la première place dans 421 communes avec la majorité absolue. M. Bouzeghoub a justifié la non-participation du parti dans certaines communes (3%) par deux raisons : la première concerne « l’exclusion de certains candidats sous prétexte de l’ordre général, dont se sont plaints plusieurs partis ». Il a ajouté que l’ordre général « de par son importance prévoit des normes qui permettent d’éviter toute mauvaise interprétation ou utilisation ». Le deuxième motif est de caractère moral et concerne parfois ce qu’on appelle « l’accaparement des listes prêtes par la corruption », a-t-il indiqué, précisant qu’il s’agit là « d’une pratique qui ne sert pas l’expérience démocratique ». À cet effet, il s’est dit préoccupé « de l’influence de telles pratiques négatives sur la gestion des prochaines APC ». « La vulgarisation de la culture du militantisme à utilisation limitée altère l’image d’une pratique démocratique saine », a-t-il fait remarquer. S’exprimant sur les listes volées du parti, M. Bouzeghoub a cité l’exemple de « l’accaparement de la liste du parti dans la commune d’Aït Yahia à Larbaâ Nath Irathen (wilaya de Tizi Ouzou) ».


PLJ

En lice dans 178 APC et 16 APW

Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) participera aux prochaines élections locales avec 194 listes dans 178 Assemblées populaires communales (APC) et 16 Assemblées populaires de wilaya (APW) à travers 33 wilayas, a indiqué hier un communiqué du parti. Au terme d’une réunion ayant regroupé les présidents des bureaux provisoires de wilaya participant aux prochaines élections et les têtes de listes présidée par le chef du parti M. Mohamed Saïd, le PLJ a souligné la nécessaire « mobilisation » de toutes les structures locales qui ont présenté des listes en vue « de préserver toutes leurs chances ». M. Mohamed Saïd a souligné que la participation de son parti à ces élections, dont la campagne débutera dimanche, « même limitée, permettra aux militants de mener une deuxième expérience électorale et d’être au fait des données de la scène politique et des modalités de gestion de l’opération électorale ». Mettant l’accent sur « la nécessaire mobilisation de toutes les structures locales qui ont présenté des listes afin de préserver toutes leurs chances », le président du PLJ a appelé à éviter « les méthodes de tentation électorale, tels les promesses vaines, la corruption et tout acte immoral ».


Bouguerra Soltani :

“Le MSP participera avec force”

Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) «participera avec force aux prochaines élections locales en dépit du peu d’engouement des citoyens à l’égard des élections», a déclaré, M. Bouguerra Soltani, président du parti politique.

« Le MSP participera aux prochaines élections locales au niveau de 653 Assemblées populaires communales (APC) et 45 assemblées de wilaya (APW)», a-t-il annoncé. Intervenant lors d’une réunion ayant regroupé, au siège national de son parti, les présidents des commissions électorales au niveau des wilayas, M. Soltani a précisé que son parti participe aux élections locales du 29 novembre, pour «exprimer le refus de la politique de la chaise vide, lutter contre le désespoir, maintenir le contact avec ses militants et sympathisants, et démasquer ceux qui détournent les voix des citoyens».

Il s’agit, selon M. Soltani, de «maintenir le lien entre le parti et ses partisans, et de faire face à la politique de fatalisme et qui vise à susciter des craintes vis-à-vis des courants islamistes». En ce qui concerne la décision de participation de son parti aux locales du 29 novembre, M. Soltani affirme qu’«elle a été décentralisée, de même que la confection des listes a été confiée aux instances locales», en vertu du principe de «la démocratie locale», qui a été expérimenté par le parti. Cela a eu pour résultat, «un dépôt de candidatures record», rendant hommage ainsi aux commissions locales pour avoir travaillé dans des «conditions anormales». Il a expliqué que ces conditions sont l’œuvre de «mutations irresponsables», à commencer par «des réformes ayant été détournées et diluées», ainsi que par «un dispositif législatif qui ne facilite  pas la participation des partis à l’opération électorale pour dégager des compétences, et ce afin de sortir de la logique des délégations communales», a-t-il développé. Mais, dit-il, «à cause de ces lois, ces politiques et ces retards dans l’installation des commissions de supervision et de surveillance électorales, on a mis la charrue avant les bœufs, pour ne pas aboutir à des élections propres et transparentes qui reflètent la volonté du peuple».

Le leader du MSP a rappelé que la question relative à la révision des listes électorales a été confiée aux bureaux communaux et de wilaya au niveau local, qui décideront de la présentation de listes communes dans le cadre de l’Alliance de l’Algérie verte ou dans le cadre du mouvement uniquement.

Il a ajouté que le conseil consultatif national du parti a décidé de confier la révision des listes de candidature des prochaines élections des APC et APW à l’appréciation des présidents des conseils consultatifs locaux et non à la direction centrale du parti. Par ailleurs, M. Soltani a regretté le «retard» enregistré dans l’installation de la Commission nationale de surveillance des élections et la Commission nationale de supervision des élections, estimant que leur installation est intervenue après l’achèvement de la révision des listes électorales. Évoquant la situation politique du pays, M. Soltani a affirmé que «le problème des élections n’est pas tant lié à la couleur politique des futurs élus, mais à leur acceptation par le peuple», car, dit-il, à défaut de l’être, «ces élections serviront à perpétuer une période de transition qui a commencé en 1992». Le premier responsable du MSP estime que «les prochaines élections auront lieu dans une ambiance caractérisée par le désintérêt et les craintes de l’avenir des citoyens». Une situation «imputable en partie aux partis, mais dont la plus grande responsabilité doit être assumée par les décideurs politiques».

Sihem Oubraham


15 partis en concurrence  à Annaba

Les favoris et les outsiders

La présence marquée dans toutes les communes des désormais vieux routiers des rendez-vous électoraux, en l’occurrence le RND et le PT aux côtés du FLN, ceux-là mêmes qui occupent déjà l’espace au sein des Assemblées élues, dessine quelque peu les contours du paysage politique local post-scrutin du 29 novembre, quand bien même il est prématuré, voire hasardeux d’anticiper sur une quelconque projection ou d’avancer un   pronostic. La wilaya d’Annaba, découpée en 12 communes, comptabilise au total 86 listes de candidatures, dont 73 convoitant les assemblées communales et les 13 autres misant sur les sièges de l’assemblée de wilaya. Une lecture même furtive des statistiques fait ressortir d’emblée l’absence remarquée des indépendants : si l’on excepte l’unique liste ciblant l’assemblée communale d’El-Eulma, une localité rurale située au sud de la wilaya, les indépendants, dont l’engouement pour les législatives était grand, ne se sont pas manifestés pour ces locales, voyant certainement leur chance amoindrie de concurrencer des partis ayant un ancrage dans la société et rompus à l’exercice électoral, voire donnés favoris en raison de leur palmarès. Le FLN et le RND qui investissent présentement et dans l’ordre les assemblées sortantes voient leur listes «cohabiter» dans les 12 communes, de même qu’ils convoitent tous deux les sièges de l’hémicycle de wilaya. Ces deux formations qui misent sur respectivement  des cadres expérimentés  connus et appréciés sont suivies par un outsider nommé FND qui sera dans la course dans 11communes, étant absent à Seraïdi, et avec une liste APW.  Le PT a jeté son dévolu sur 9 communes, en plus de l’APW, rurales que sont Tréat, El- Eulma et Oued El Aneb… pourtant un réservoir potentiel d’électeurs qui s’acquittent à chaque rendez-vous de leur devoir électoral, sinon pèsent de leur poids dans le décompte final. La coalition Algérie verte compte déposer une liste APW et entre en course dans 8 communes. Les localités de Seraïdi, Tréat, Aïn El-Berda et Chetaïbi seront désertées par ces formations qui y ont essuyé échec sur échec en aparté, à l’évidence, lors des différents scrutins et en tant qu’alliés le 10 mai dernier. Le MPA lui aussi participe à ces joutes avec 8 listes communales et une liste APW. À l’exception du MEN, partant dans la course dans 4 communes et convoitant et concomitamment  l’APW, la présence des partis restants est symbolique. Il en est ainsi du PNSD et de l’ENJS, ainsi que du RPR qui testeront leur popularité en misant uniquement sur l’APW. Le FFS ne s’empresse pas et jette son ballon-sonde dans la commune populeuse d’El-Bouni, dont la gestion est loin d’être une sinécure pour la somme des attentes sociales qui s’y expriment parfois violemment. La même commune d’El-Bouni  intéresse   Fadjr El-Djadid et Karama. Ce dernier mise également sur une liste APW. Dans cette compétition, pour les 15 partis en lice, le jeu ne s’avère pas simple, d’autant plus que les partis dits  favoris ont eu à montrer leur capacité de mobilisation pour rallier à leur cause les électeurs potentiels. Mais l’entreprise ne semble pas aussi facile, car il s’agit surtout de convaincre, et avec les arguments du maître, les électeurs en présentant des candidats qui puissent répondre aux attentes des citoyens.   Les petits partis pourront-ils se frayer des espaces dans les futures assemblées qui s’assimilent jusque-là à de terrains conquis par le FLN et le RND, même si le «partage» est inégal. Le corps électoral, après révision exceptionnelle, a atteint, pour rappel, les 431.125 électeurs, alors que nombre d’inscrits  à la date des dernières législatives était de  quelque 428.677 électeurs. Les nouveaux inscrits et les radiés, à la faveur de cette révision, sont estimés respectivement de 4.293 et de 1.845 électeurs.

S. Lamari


BÉJAÏA

7 partis et 1 liste d’indépendants à l’assaut  de 52 communes

Toutes les dispositions ont été prises par la direction de la DRAG de la wilaya de Béjaïa pour permettre à tous les candidats des formations politiques et indépendants d’être au rendez-vous des prochaines échancres locales des Assemblées populaires communales (APC) et de wilaya (APW)  du 29 novembre. Ainsi, selon Tayeb Rezaiki, DRAG au niveau de la wilaya, les retraits des formulaires et des déclarations de candidatures relatifs à l’élection des APC et APW et leurs dépôts se sont effectués selon les normes requises par la loi électorale. A Béjaïa, pour l’Assemblée populaire de wilaya (APW), 23 formulaires ont été retirés auprès de la DRAG  et 8 dossiers de listes de candidatures ont été déposés représentant 7 partis politiques (FLN,  RND, RCD, FFS, PST, PT, ANR et une liste indépendante). Pour les Assemblées populaires communales (APC), où la wilaya compte 52 communes, les services de la wilaya ont enregistré le retrait de 962 dossiers de candidature, dont 52 pour des candidats indépendants. Sur les 962 retraits, seulement 240 dossiers ont été déposés auprès de la DRAG.

Pour les élections communales, aucune formation politique n’a bouclé les 52 communes. Selon le DRAG, le FFS se présentera dans 51 communes, suivi du FLN dans 48, le RCD dans 35 communes, le RND dans 30 localités, le MPA dans 14, alors que les indépendants seront en lice dans 26 communes. Les autres partis  participeront de six à une seule  commune. Si les grosses cylindrées ont réussi à ficeler leurs listes en s’assurant de la participation féminine, d’autres partis non encore structurés à travers la wilaya ont toutes les peines à  établir leurs listes de candidats. Ainsi, selon le DRAG, «tous les dossiers des candidats aux prochaines élections du 29 novembre déposés  au niveau de nos services ont été étudiés ».

Les prochaines échéances électorales connaitront une concurrence rude entre les différentes formations politiques et les indépendants en lice ; et les électeurs auront tout le choix pour élire les futurs élus pour gérer les affaires de leur  commune.

M. LAOUER