Élections locales: Les militants veulent s’y investir

Élections locales: Les militants veulent s’y investir

Les résultats officiels des élections législatives ne sont pas encore connus que le débat est déjà lancé sur le scrutin des locales, qui semble intéresser tout le monde.

La société civile et les militants non structurés ne veulent pas rater le train cette fois-ci. Le rendez-vous des élections locales, qui pointe à l’horizon, ouvre les appétits. L’échec «avéré» des politiques lors des dernières élections législatives du 4 mai n’a pas laissé indifférents les militants indépendants.

Ces derniers cherchent les voies et moyens à même de renouer avec la participation électorale sous une forme plus indépendante. Saisissant au vol le ras-le-bol affiché par les citoyens lors du dernier scrutin des législatives par rapport aux partis politiques, ces acteurs politiques, en disgrâce avec leurs anciens partis pour des raisons diverses, s’agitent pour s’inviter à la course et les préparatifs se sont déjà mis en branle à Béjaïa.

Dans cette optique, une réunion s’est tenue récemment à Allaghen dans la région d’Akbou, regroupant ainsi la majorité des militants des communes. L’analyse et le décryptage du message de la population qui avait boudé la dernière joute électorale, ont été largement débattus. «Le constat est amer» avait indiqué un participant, en l’occurrence Saâdi Ahcène de la commune d’Ath Mlikeche. Cet ex-élu et militant démissionnaire du FFS a ajouté qu’il «y a nécessité de s’organiser autour d’un cadre pour rassembler les énergies et rendre l’espoir à cette population en développant un discours qui incarnerait de l’espoir sur fond d’une vision claire».

De son côté, Bourdjil Mohamed Arezki, cadre politique et initiateur de plusieurs rencontres à travers les communes autour du développement local, a estimé qu’il «est inacceptable de céder le terrain à ceux qui versent dans le tribalisme et le sectarisme sans pour autant mesurer les conséquences». Sont -ils conscients que ce genre de discours faciliterait l’émergence des mouvements extrémistes dans une terre qui avait payé un lourd tribut pour une Algérie unie et indivisible? S’est-il interrogé avant de souligner que «nous devons être présents lors des échéances électorales prochaines, le citoyen doit croire qu’il y a une autre manière de faire de la politique et ce en le faisant participer dans la gestion de son quotidien.

Nous devons être à la hauteur pour reformuler fidèlement ses préoccupations et se battre pour leur concrétisation, c’est l’unique façon de gagner sa confiance car on lui a trop menti». La rencontre s’est soldée par un débat fructueux qui a permis à tout un chacun d’exprimer sa vision pour conclure par la décision d’élire des représentants du collectif au niveau de chaque daïra qui, à son tour installera des collectifs dans chaque commune. L’objectif étant de préparer des listes à travers les 52 communes et une liste qui postulera pour l’Assemblée populaire de wilaya. D’autres rencontres auront lieu prochainement et les adhésions sont ouvertes pour toute personne s’inscrivant dans cette démarche.