Élections locales : les Algériens ne se bousculent pas dans les bureaux de vote

Élections locales : les Algériens ne se bousculent pas dans les bureaux de vote

Plus de 21 millions d’électeurs étaient attendus, jeudi 29 novembre, dans les bureaux de vote du pays pour élire les membres des 1 541 assemblées populaires communales (APC) et des 48 assemblées populaires de wilayas (APW). D’après les premières estimations, à la mi-journée, les Algériens et Algériennes sont très peu nombreux à se rendre aux urnes.

Le taux d’abstention avait atteint 57% lors des législatives du mois de mai dernier. Comme prévu, les Algériens ne semblent pas non plus se passionner pour les élections locales organisées ce jeudi 29 novembre.

Les bureaux de vote ont ouvert à 8 heures et fermeront jeudi soir à 19 heures. D’après les médias algériens, les isoloirs de la plupart des grandes villes étaient quasiment déserts à la mi-journée. À 11 heures du matin, le taux de participation avoisinait les 3% dans plusieurs villes moyennes comme Sétif, Tizi Ouzou ou encore Blida. Dans l’ouest du pays, le froid et les pluies torrentielles n’améliorent pas la participation électorale. À Aïn Temouchent, Mascara ou Oran, les électeurs étaient très peu nombreux à avoir déposé un bulletin dans l’urne ce matin.

En Kabylie, ce ne sont pas les pluies mais un tremblement de terre qui pourrait avoir une influence sur le scrutin. Dans la nuit précédent le vote, à 0 heure 15, une secousse sismique d’une amplitude de 5,1 sur l’échelle de Richter a réveillé la wilaya de Bejaia. Le séisme a fait six blessées et de légers dommages matériels dans plusieurs localités de Bejaia, Tizi Ouzou et Jijel. D’après le site d’information Algérie-focus, la population locale est « en colère » contre l’immobilisme des autorités et est bien décidée à « bouder le scrutin électoral ».

Accusations de fraudes

Les Algériens et Algériennes sont appelés à élire les membres des 1 541 assemblées populaires communales (APC) et des 48 assemblées populaires de wilayas (APW) pour un nouveau mandat de cinq ans. En tout, 52 partis politiques et 197 listes indépendantes sont en lice pour ce double scrutin, dernière échéance électorale avant la présidentielle de 2014.

Le Front de libération nationale (FLN) au pouvoir s’attend à une large victoire sur le plan national. Sorti grand vainqueur du scrutin législatif du 10 mai, le parti de la coalition présidentielle est convaincu de rééditer ce score « écrasant », d’après les termes de son secrétaire général Abdelaziz Belkhadem. Face à lui, les partis d’opposition comme le Front des forces socialistes (FFS) de Hocine Aït Ahmed dénonce déjà des fraudes et des irrégularités électorales. « Le ministre de l’Intérieur (Dahou Ould Kablia) est d’ores et déjà capable d’annoncer les résultats », a pour sa part lancé Mohcine Bellabas, président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD-opposition laïque).

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Benjamin Roge