Plus de 23 millions de votants sont appelés à se rendre aux urnes ce 23 novembre pour élire leurs représentants aux assemblées locales.
Constitués de 54% d’hommes et de 45% de femmes, selon le l’inspecteur général du ministère de l’Intérieur et des collectivités locales, les électeurs seront répartis sur 55 000 bureaux et 12 000 centres de vote à travers le territoire national.
Quelque 165.000 candidats, représentant une cinquantaine de partis politiques, quatre alliances et des groupes d’indépendants, sont en lice pour les élections des APC. Sur l’ensemble de ces candidats, 51,5% sont âgés de moins de 40 ans et 18% sont des candidates.
Plus de 16.000 autres candidats postulent pour le mandat de membre d’APW, parmi lesquels 48% ont moins de 40 ans et 28% sont des femmes.
L’Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio nationale, M. Abderrahmane Seguini a précisé que le scrutin sera encadré par près de 1,2 millions d’agents.
Il a rappelé aussi que les opérations de vote ont déjà débuté dans les zones éloignées ou enclavées, vers lesquelles, ajoute-t-il, ont été dépêchés 158 bureaux itinérants, afin de permettre à quelque 92.000 électeurs d’exprimer leur choix.
M. Seguini signale que les personnes ne possédant pas leur carte d’électeur, mais disposant néanmoins d’une pièce d’identité, pourront exprimer leur suffrage, « pour peu qu’elles soient inscrites sur la liste électorale ».
« Un scrutin crédible, libre et transparent »
Pour le représentant du ministère de l’Intérieur, toutes les conditions tendant à assurer un scrutin « crédible, libre, transparent et conforme aux usages internationaux » ont été réunies pour assurer la réussite de celui-ci.
Toutes les opérations, qu’il s’agisse du déroulement du vote, du dépouillement des suffrages, de l’acheminement des bulletins et leur conservation, « jusqu’à la proclamation des résultats’, sont désormais confiées au personnel d’encadrement, « totalement autonome et ne dépendant en rien de l’administration », et aux commissions électorales présidées par des magistrats, tient-il à souligner.
« outes les garanties sont là », affirme-t-il, citant la disposition permettant aux candidats ou à leurs représentants, de disposer d’une copie des procès verbaux de dépouillement. « Je ne vois pas, commente-t-il, où pourrait se situer la possibilité de porter atteinte à l’intégrité de cette consultation ».
Des voies de recours présentées par des candidats « en cas de dépassements », l’intervenant rappelle le rôle qu’aura à jouer la Haute instance « autonome » chargée de la surveillance des élections, qui contrôle le déroulement de toutes les opérations de vote et dont les actions sont appuyées d’un dispositif pénal prévu par la loi fondamentale, dont il observe « qu’il est très dissuasif ».
Pour assurer la sécurité des élections, le Haut Commandement de l’Armée nationale populaire (ANP) a instruit les personnels militaires de prendre les mesures permettant aux citoyens de voter en toute quiétude et sérénité.
La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a, dans ce cadre, mobilisé 180.000 agents de police, dont plus de 50.000 au niveau des centres de vote, alors que la Gendarmerie nationale a mis en place un plan spécial couvrant 7.722 centres de vote, représentant 62% des centres répartis sur le territoire national.
Pour faciliter l’acte citoyen de voter, une autorisation spéciale d’absence rémunérée sera accordée le jour du scrutin à l’ensemble des personnels des institutions et administrations publiques, desétablissements et offices publics, ainsi qu’aux personnels des entreprises publiques et privées, tous secteurs et statuts juridiques confondus.
Le taux de participation du scrutin restera cependant la grande inconnue de cette opération. Pour le ministre de l’Intérieur, Nourredine Bedoui s’est montré optimiste, relevant que les spécificités des élections locales, le travail de proximité accompli et les préoccupations citoyennes évoquées à cette occasion, feront que le citoyen se sentira plus concerné par le vote.