Elections locales : le FJD de Djaballah sur les pas du PT de Hanoune

Elections locales : le FJD de Djaballah sur les pas du PT de Hanoune

Les élections locales approchent à grand pas, forçant les partis politiques à se décider quant à leur participation ou non, dans un contexte politico-social particulièrement tendu. Dans une démarche qui se veut politiquement correcte, Le FJD, parti islamiste, de Abdellah Djabalah, imite le PT, Parti Trotskyste de Louisa Hanoune.

Laisser «libre choix» aux structures locales du parti. Telle est la décision prise par la direction prise par le Front pour la justice et le développement et par son président Abdellah Djabalah. Cette démarche ne passe pas sans rappeler celle adoptée par Louisa Hanoune. La cheffe du PT a décidé, pour rappel, de « laisser aux militants(e) la liberté d’exercer leur libre arbitre à l’égard du prochain scrutin ».

L’instance d’évaluation et de suivi du parti islamiste s’est réunit samedi dernier. Outre le président du parti, étaient présent dans cette réunion le président du conseil consultatif, le secrétaire général, ainsi que plusieurs cadres du FJD.

Cette réunion a notamment débouché sur la décision de laisser libre choix aux structures locales du parti. Ces dernières doivent décider donc toutes seules de leur participation ou pas au prochain scrutin. Lakhdar Benkhellaf, président du conseil consultatif du FJD, a même assuré à nos confrères du Soir d’Algérie que la direction centrale du parti n’est pas concernée par ce scrutin.

Un boycott qui ne dit pas son nom ?

Toujours selon le même intervenant, la raison principale de cette démarche que le PT a qualifié d’exceptionnelle, demeure les contraintes posées par la loi électorale. Lakhdar Benkhellaf a notamment indiqué que c’est illogique de demander à un parti d’amasser « à l’occasion de ces élections locales anticipées 1 000 000 de parrainages pour prendre part sur toutes les circonscriptions électorales du pays ».

Le même responsable indique que son parti ne présente toutefois « aucun signe d’incapacité ». Il s’agit donc d’une décision qui se veut protestatrice, mais qui peine à l’être à 100 %. Le Boycott du Parti de Djaballah obéit certens à des calculs politiques, ceci dit, il y aurait également une part de volonté de pointer la détérioration du climat politique général du pays, indique Benkhellaf.

Il est à rappeler que le Parti de Mokri, un autre parti islamiste, a choisi lui de prendre part au scrutin, tout comme le FFS, qui affiche pourtant une obédience démocratique. Le RCD et le PST ont quant à eux catégoriquement rejeté le prochain scrutin.