Trois membres du Conseil de la nation ont postulé aux élections locales.
La participation aux élections locales a enregistré un nombre de listes record. Pour les communes on a comptabilisé 8560 listes déposées par 52 formations politiques, auxquelles s’ajoutent 188 autres listes indépendantes. C’est ce qu’a déclaré hier, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Ould Kablia, en marge de la présentation du plan d’action du gouvernement devant la chambre haute du Parlement. Une légère augmentation est à noter comparativement à 2007 où 8664 listes concernant l’élection des APC avaient été déposées. On peut relever également que le nombre de listes déposées pour les APW a pratiquement doublé en 2012 par rapport à 2007. Ainsi, 600 listes de candidats à l’élection des Assemblées populaires de wilaya (APW) ont été déposées à 2012 contre 330 seulement en 2007. Si en 2007, 81 listes avaient fait l’objet de rejet, il faut attendre jusqu’au début de la semaine prochaine pour connaître le nombre de celles qui seront refusées pour une raison où une autre par l’administration. Par la suite, la voie sera ouverte aux recours judiciaires devant les tribunaux administratifs. Il faut signaler toutefois que ce scrutin sera suivi, en décembre prochain, par une autre élection, celle du renouvellement d’un tiers des membres du Conseil de la nation (Sénat). Dans ce contexte, le ministre de l’Intérieur a fait savoir que 8 membres de l’actuel Sénat avaient l’intention de postuler aux élections locales. Si 5 d’entre eux ont dû reculer, leurs pairs, au nombre de 3, n’ont pas hésité de le faire, tout en sachant pertinemment, que leur mandat court jusqu’à décembre prochain, donc leur candidature tombera sous le coup de l’incompatibilité et de l’inéligibilité. D’ores et déjà, «la candidature de l’un des sénateurs postulants, issu du FLN, a été rejetée par le tribunal administratif, tandis que le sort des 2 autres est en cours d’examen dans les mêmes juridictions», a révélé le ministre. Qu’est-ce qui fait courir les sénateurs? Cherche-t-on l’immunité du mandat à travers cette course au cumul? A titre de rappel, la moitié des membres du Sénat, dont 24 du tiers présidentiel, sera appelée à être renouvelée par les futurs élus locaux. Dans la chambre haute actuelle, le FLN dispose de la majorité avec plus d’une cinquantaine de sénateurs élus sur 96, auxquels s’ajoute un nombre important de sénateurs désignés, issus également de ses rangs. Il est suivi par le RND qui compte une quarantaine de sénateurs. Il n’est pas exclu de voir le nombre des membres qui composent la chambre haute du Parlement revu à la hausse, et ce, suite à l’augmentation du nombre de députés à l’APN. Aussi, il est attendu que le nombre de sénateurs passera de 144, actuellement, à 216, à l’instar de la chambre basse.