Elections locales du 29 novembre : Le Président de la République convoque le corps électoral

Elections locales du 29 novembre : Le Président de la République convoque le corps électoral

112-bouteflika-signatures-jeunes.jpgLors des élections législatives du 10 mai 2012, le corps électoral s’élevait à 21.664.345 électeurs.

La signature  par M. Abdelaziz Bouteflika du décret  présidentiel portant convocation du corps électoral pour les élections locales qui se tiendront le 29 novembre prochain ne va pas manquer de donner un coup d’accélérateur à la scène politique, qui, faut-il le noter, enregistre ces derniers jours un emballement certain. En effet, outre les  partis dominant de  la vie politique nationale, les nouveaux partis, agréés à la veille des dernières élections  législatives organisées au mois de mai dernier, sont sortis de leur hibernation. Des conférences de presse et des rencontres avec leurs militants sont ainsi tenues en vue de se faire rappeler à l’opinion publique d’une part et de remobiliser les troupes d’autres part. Ce week-end, des activités des  partis El Karama, El Islah, Ahd 54 et le FNA, sans oublier Fadjr El Djadid dont le président  animera aujourd’hui une conférence de presse sont venues se greffer à celles programmées de manière régulière depuis plusieurs semaines par le FFS, le FLN,  le MSP, le RND,  et le PT. Nombre de ces partis en sont à la phase de l’élaboration des listes. Du reste, il est fort à parier que dans les prochains jours l’on assistera à la multiplication des activités partisanes après que le la ait été donné par le Président de la République pour la tenue de ces élections locales pour le renouvellement des assemblées  populaires communales et de wilayas (APC et APW). Et pour cause, pour les partis politiques ce rendez-vous  constitue le second objectif majeur après les législatives. En effet,  nombreux sont les formations d’entre les 44 agréées avant le mois de mai qui ont pris part aux dernières législatives, tout en étant persuadées que le temps dont elles disposaient pour s’y préparer était insuffisant pour réaliser un bon score. Les résultats communiqués par le ministre de l’Intérieur dès le 11 mai, avant que le Conseil constitutionnel ne les proclame  officiellement ont prouvé que la crainte soulevée par ces partis n’était pas infondée.

Des formations qui auront à cœur de démontrer à l’occasion du scrutin du 29 novembre prochain que les résultats obtenus au mois de mai sont loin de refléter leur réel ancrage au sein de la société et    qu’elles sont de ce fait  un acteur politique à part entière. Et le fait qu’elles doivent  obtenir, conformément à la loi organique  relative au régime électoral au moins 7% des suffrages exprimés pour accéder à la répartition des sièges n’est pas pour les rebuter et les faire douter de leurs capacités de mobilisation. Ces partis passés au nombre de 47 après l’agrément de trois nouvelles formations par le ministère de l’Intérieur et dans l’attente d’autres, autorisés à tenir leurs congrès constitutifs   se lancent à armes égales dans la course aux sièges à prendre au niveau  des 1.541 APC et 48 wilayas du pays. Des partis qui seront, faut-il le souligner  concurrencés par les listes indépendantes. C’est pourquoi et c’est le moins que l’on puisse dire, c’est que la bataille sera rude entre les candidats.

Nadia kerraz


Second événement majeur du processus des réformes politiques

La tenue, dans les délais, des prochaines élections locales prévues le 29 novembre 2012, après les législatives du 10 mai dernier, constitue le second événement majeur dans le processus des réformes politiques lancées par le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika.

Cette échéance pour le renouvellement des Assemblées populaires communales et de wilayas (APC et APW) intervient à la suite de la révision de la loi organique relative au régime électoral qui oblige désormais les candidats en lice dans les élections locales à obtenir au moins 7% des suffrages exprimés pour pouvoir accéder à la répartition des sièges. Plusieurs partis politiques ont déjà inscrit ces élections dans leur agenda politique, en lançant les préparatifs en vue d’être au rendez-vous et postuler aux sièges qu’offrent les 1.541 assemblées communales et les 48 assemblées de wilayas, en attirant le maximum de voix. Les corps électoral s’élevait lors des législatives du 10 mai à 21.664.345 électeurs. Plusieurs partis parmi les 47 formations politiques agréées ont adopté les programmes d’action de leurs commissions nationales respectives de préparation des élections locales.

Dans ce contexte, le Rassemblement national démocratique (RND) a indiqué que les programmes d’action de la commission « reposent sur l’orientation et la coordination des commissions de wilayas installées au niveau de l’ensemble des bureaux de wilayas du parti ». Le RND compte sur ses militants pour « œuvrer avec dévouement et loyauté, conformément aux principes et bases du parti, en vue de réaliser des résultats positifs lors de cette échéance électorale ». Au moment où d’autres partis se pencheront lors du week-end sur les préparatifs en prévisions de ces élections, le Front des forces socialistes (FFS) a, quant à lui, exprimé son intention de s’impliquer pleinement dans les prochaines élections locales et se présenter dans le maximum de wilayas.

La définition des normes et critères d’élaboration des listes de candidatures et de sélection des candidats, a-t-il fait avoir, se feront avec le bureau politique et les membres du comité central, De son côté, le Front de libération nationale (FLN) a indiqué qu’il œuvrait à associer tous ses militants à l’élaboration des listes des candidats aux prochaines élections des assemblées populaires communales et de wilayas. « Des commissions de candidatures seront créées au niveau des kasmas et des mouhafadates du parti », a déclaré son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, précisant que les candidats doivent remplir un ensemble de critères dont « le militantisme, l’intégrité et la bonne gestion des affaires publiques ». La loi organique relative au régime électoral stipule dans son article 66 que « les sièges à pourvoir sont répartis entre les listes proportionnellement au nombre de suffrages obtenus par chacune d’elles avec application de la règle du plus fort reste ». Toutefois, précise le texte de loi, « les listes qui n’ont pas obtenu 7% des suffrages exprimés ne sont pas admises à la répartition des sièges ». A ce propos, les observateurs estiment que lors des élections locales du 29 novembre prochain, plusieurs partis « n’auront pas la possibilité d’atteindre le taux de 7% requis », ce qui motivera, a-t-on indiqué, les formations politiques à « se rassembler dans des listes communes ». Ainsi, avec un tel foisonnement de formations politiques, la compétition s’annonce « rude » pour les prochaines élections locales, avec notamment l’entrée en lice des listes indépendantes, traditionnellement présentes en force dans ce genre d’élections (APC-APW). Les partis qui ont affiché leurs ambitions pour ces élections, ont déjà commencé à affûter leurs armes, à travers des meetings et des rencontres avec leurs militants pour préparer, dans les meilleures conditions possibles, le rendez-vous du 29 novembre prochain.