La campagne électorale pour les élections locales du 29 novembre a démarré dimanche sur un rythme timide et les leaders des partis politiques qui ont investi le terrain au premier jour de la campagne ont lancé les premiers appels pour un vote massif.
La secrétaire générale du parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a appelé depuis Constantine les électeurs à participer massivement aux prochaines élections locales pour « faire face aux convoitises étrangères menaçant les acquis de la Nation ». « Les intimidations étrangères ne peuvent nous imposer de revenir sur les principes de non ingérence dans les affaires intérieures des autres pays », a-t-elle affirmé.
Elle a, par ailleurs, exhorté les militants de son parti à mettre à profit les rencontres de proximité pendant la campagne électorale pour convaincre les électeurs à choisir les candidats du PT, contribuer concrètement au développement local et conforter davantage l’amélioration de la relation entre le citoyen et l’administration.
De son côté, le président du parti AHD 54, M. Ali Fawzi Rebaine, a plaidé pour la nécessité de conférer davantage de prérogatives aux présidents des assemblées élues « afin de leur permettre d’accomplir leur mission principale de traitement des problèmes des citoyens ».
« Les prérogatives actuelles des présidents d’APC sont insuffisantes et ne leur offrent pas la latitude de prendre des décisions à même de trouver des solutions aux préoccupations majeures des citoyens », a-t-il estimé lors d’un meeting dans la wilaya de Blida.
Le secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine (ANR), M. Belkacem Sahli, a, quant à lui, souligné depuis Tébessa, que le prochain scrutin constituait une « nouvelle étape » pour approfondir la confiance entre l’électeur et l’élu ».
Il a expliqué que l’ANR £uvrait pour le rétablissement de cette confiance, invitant dans cette perspective, les candidats de son parti à « éviter la surenchère et les promesses mensongères », et à « vulgariser la vision du parti d’une manière simple et compréhensible ». Pour sa part, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), M. Abdelaziz Belkhadem, a appelé les candidats du parti à éviter les « fausses promesses » pendant la campagne électorale.
Lors d’une rencontre au siège du parti avec les candidats FLN d’Alger, M. Belkhadem a insisté sur « la sincérité » du discours pendant la campagne électorale, appelant les candidats à éviter les fausses promesses, avant de souligner que « les mandats électoraux prennent fin après cinq ans mais la crédibilité du parti demeure ».
Des responsables locaux du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) ont indiqué, pour leur part, que le parti axera sa campagne dans la wilaya d’Alger essentiellement autour de la réinstauration de la confiance entre l’élu et le citoyen, la transparence de la gestion locale et la collaboration du citoyen dans cette gestion.
De son côté, le président de la Commission nationale de surveillance des élections locales (CNISEL), M. Mohamed Seddiki, a estimé que le numéro d’identification unifié était la seule revendication obtenue par la CNISEL parmi plusieurs autres revendications soumises au ministère de l’Intérieur. Invité de la chaîne I de la Radio nationale, M. Seddiki a précisé que la CNISEL « est déterminée » à obtenir le reste des revendications, « ce qui confèrera, a-t-il dit, davantage de crédibilité au processus électoral ».
« Le rétablissement de la crédibilité des élections pour le citoyen requiert la collaboration entre les partis politiques et les autorités », a-t-il dit.