Elections législatives,La classe politique demande plus de garanties

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Au fur et à mesure que les élections législatives approchent, les partis se positionnent selon qu’ils sont nouveaux arrivés dans le bataillon, parties prenantes du gouvernement, opposants plus ou moins radicaux, coopératifs plus ou moins proches du gouvernement, ou partis en construction qui cherchent un ancrage dans le pays.

Dans cette dernière catégorie on trouve Ahd 54 de Fawzi Rebaïne, lequel ne cesse ces derniers jours de sillonner le territoire national. Il a été ce week-end à Bouguirat, près de Mostaganem. Du scepticisme se dégage des propos de ce chef de parti, pour qui, il y a risque de voir «ceux d’en haut préparer les quotas dans le cadre d’une fraude généralisée».

Emboîtant le pas à Bouguerra Soltani, président du MSP, le secrétaire général du parti Ennahda, Fateh Rebaï, a dans un entretien diffusé hier par l’APS, appelé à la mise en place d’un «gouvernement neutre et apolitique» qui serait composé de «grandes compétences» auquel il sera confié la mission de préparer les prochaines élections législatives. Partie prenante du courant islamiste, Ennahda partage avec ses pairs de la même obédience l’aspiration à parler d’une même voix en vue de peser de tout leur poids dans les élections à venir, Rebaï trouve du reste à l’instar de Soltani «légitime» l’action de réunir le courant islamiste. Lui aussi s’est dit craindre la fraude. «Plus les partis se réunissent et s’allient, plus cela augmentera la participation le jour du scrutin et diminuera les possibilités de la fraude», a-t-il soutenu. Du côté du FLN, la direction actuelle, confortée qu’elle est par la position du ministère de l’Intérieur qui refuse d’autoriser un congrès des redresseurs, a donc tourné le dos à ses détracteurs même si ces derniers n’ont pas baissé les bras. Le clan de Salah Goudjil mène bien ce qu’on appelle un travail fractionnel au sein de son parti. Il promet de se présenter au scrutin avec ses propres listes de militants au cas où le groupe d’Abdelaziz Belkhadem venait à ignorer ses appels au règlement de la crise interne. Pour sa part, le FFS a innové en matière de communication en investissant deux réseaux sociaux, Twitter et Facebook. Le parti d’Aït Ahmed, a ainsi engagé le dialogue avec les internautes en leur soumettant son projet de Convention nationale. Ces derniers sont appelés à réagir d’une manière interactive au débat sur sa participation ou son boycott. Mais avant-hier à Boumerdès, le premier secrétaire de ce parti, Ali Laskri, a laissé entendre que les futures élections ne seront pas transparentes en les qualifiant de «non contrôlables». A l’autre bout, les partis en attente d’agrément sont plus préoccupés par la lenteur de la procédure devant valider leur constitution que par les élections elles-mêmes. Désarçonnés, ces partis ne savent plus sur quel pied danser voyant se précipiter au loin beaucoup d’échéances en même temps, puisqu’ils devraient organiser un congrès constitutif et se faire connaître auprès de l’électorat avant de mettre le pied à l’étrier. Abdelmadjid Menasra, membre du Front national pour le changement (FNC) s’inquiète toujours du dossier qu’il a déposé auprès du département d’Ould Kablia. Lors d’une rencontre tenue avant-hier à Sidi Fredj, Menasra devait déplorer le «retard» mis dans la remise de l’agrément aux fondateurs. Le responsable du FNC a exprimé les mêmes soucis, le même scepticisme. Selon lui, les représentants qui viendront pour superviser les élections, vont cautionner les résultats.

Par : LARBI GRAÏNE