Les Algériens se préparent à renouer avec les campagnes électorales après cinq années d’une Assemblée populaire nationale dominée par une majorité constituée autour d’une alliance de trois formations politiques.
Les Algériens se préparent à renouer avec les campagnes électorales après cinq années d’une Assemblée populaire nationale dominée par une majorité constituée autour d’une alliance de trois formations politiques.
Ils construisent le quotidien des actualités, dans un contexte où ce dernier reste dominé par les préparatifs aux prochaines échéances électorales avec ce qu’ils comportent en matière d’agrément des nouveaux partis, de tenue des congrès constitutifs, de convocation du corps électoral. La réalité retient l’attention des observateurs et des analystes et les questions concernant les attentes et les besoins des citoyens prennent de nouvelles dimensions.
L’année 2012 constitue en termes de réalisations et de réceptions des programmes lancés dans le cadre du programme national en exécution une année charnière et les regards sont braqués sur les indicateurs et les paramètres enregistrés en tant que valeurs à ajouter au contexte de ces préparatifs. Et chacun des acteurs de la scène nationale en composition saura tirer à son profit ses atouts en attendant l’évolution du rythme des préparatifs du prochain scrutin pour les législatives de mai prochain, considérant les nouveaux venus et ceux qui ont pour une raison ou une autre soit opté pour l’abstention, soit pour le boycott des urnes précédentes. Aussi, le premier secrétaire du FFS, Ali Laskri a indiqué que les lois sur les réformes politiques empêchent, dans leur mouture actuelle, tout changement démocratique en Algérie, a affirmé que la participation du FFS aux législatives dépend des résultats du débat en cours au sein du parti. Il a indiqué qu’une commission a été mise en place et chargée de procéder à une évaluation globale de la situation politique en Algérie et qu’à la lumière de ses résultats, le conseil national du FFS décidera de sa participation ou non aux prochaines législatives.
Le secrétaire général du parti du Renouveau algérien (PRA), Kamel Bensalem, a qualifié les prochaines élections législatives d’historiques en ce qu’elles constituent un véritable test pour la réussite des réformes politiques.
Le leader du PRA a estimé que le gouvernement avait donné des garanties qui sont de nature à assurer des élections propres et honnêtes, relevant les instructions données aux walis sur la nécessité d’œuvrer à la neutralité de l’administration, ajoutant que les réformes politiques ont apporté des garanties en réponse aux revendications de la majorité des partis politiques en activité ou en cours de constitution.
Le PRA qui vient de réunir ses secrétaires des wilayas centre du pays pour débattre des moyens de sa participation aux législatives, se lance dans la course aux législatives, en attendant l’organisation prochainement d’une rencontre nationale des cadres et militants du parti. Quant aux formations qui doivent naître à la faveur des nouvelles dispositions de la loi sur les partis politiques, les avis convergent ou se distancient selon les positions classiques de chacun d’eux.
C’est ainsi que le parti de l’Union pour la démocratie et la république (UDR) dont le président Amara Benyounes a affirmé qu’il sera au rendez-vous, se disant pleinement disposé à tenir en février prochain son congrès constitutif, conformément aux dispositions de la nouvelle loi,
De son côté, le président du parti de la liberté et la justice, Mohamed Saïd a affirmé la disponibilité de sa formation politique à participer aux élections législatives. Le parti sera prêt pour cet événement, puisque les structures provisoires ont été installées dans plusieurs wilayas et s’attèle à la préparation du congrès constitutif au cours de ce mois.
Le front pour la justice et le développement, le parti présidé par Abdallah Djaballah, est fin prêt pour ces élections, précisant qu’il tiendra son congrès constitutif dans les plus brefs délais.
Enfin, le président du Front démocratique (FD), Sid Ahmed Ghozali, un parti en instance de création, a estimé que les lois algériennes ont besoin d’application et non d’amendement, rappelant que les réformes en Algérie avaient été amorcées en 1989, par l’amendement de la Constitution et des autres lois afférentes à l’exercice démocratique.
Concernant la participation de sa formation politique aux prochaines élections législatives et sa candidature à la présidentielle de 2014, Sid Ahmed Ghozali s’est abstenu de répondre, attendant l’agrément de son parti.
L’on apprend par ailleurs que de nouvelles personnalités nationales viennent de procéder au dépôt des dossiers d’agrément de leurs partis politiques.
Houria Akram
FLN
Le BP du parti réitère son engagement aux réformes politiques
La promulgation des lois organiques. Détermination à mener à bien les réformes et à garantir davantage de libertés.
Le bureau politique du parti du Front de libération nationale (FLN) a tenu avant-hier, lundi, une réunion dont les travaux présidés par Abdelaziz Belkhadem, ont été consacrés à l’examen du déroulement des préparatifs en cours pour la réussite des élections législatives de 2012, des sujets d’actualité nationale et internationale ainsi des points en rapport avec l’organisation interne du parti. Dans un communiqué transmis à la rédaction, le bureau politique salue en premier lieu, la promulgation par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, des lois organiques relatives au régime électoral, aux cas d’incompatibilité avec le mandat parlementaire et l’élargissement de la représentation de la femme dans les assemblées élues, respectant à ce sujet sa détermination et le respect du calendrier arrêté à la faveur du discours adressé à la nation, le 15 avril 2011, pour l’entrée en vigueur des lois sur les réformes et assurer le succès des prochaines élections.
Le FLN se félicite, par ailleurs, du sens de responsabilité dont ont fait montre les députés du parti dans les deux chambres du Parlement pour l’enrichissement et le débat des lois issues des réformes saluant leur contribution qualitative en dépit de campagnes visant à semer le doute.
Exprimant son engagement à contribuer au succès des réformes politiques qui constituent une avancée remarquable sur la voie de la pratique démocratique loin de toute forme d’ingérence étrangère, le parti du FLN réitère sa détermination à mener à bien ces réformes pour garantir davantage de libertés et promouvoir la participation du peuple à la prise de décision en toute souveraineté. Respectant les positions des autres partis politiques, le bureau politique du FLN réaffirme son attachement à poursuivre le soutien au programme du président de la République et œuvrer à le concrétiser sur le terrain avec tous les partenaires effectifs de la scène nationale.
Il appelle à cet égard toutes les forces vives de la société pour contribuer efficacement au succès des réformes et barrer la route aux manœuvres fomentées par des parties internes pour servir des intérêts étrangers douteux. Il souligne, dans ce même contexte, la nécessite de réunir les conditions de succès des prochaines échéances électorales qui constitueront une nouvelle étape dans l’approfondissement de l’exercice démocratique et le respect de la volonté populaire.
Au plan régional, le bureau politique du FLN salue le contenu de l’allocution du président de la république, Abdelaziz Bouteflika, prononcée à l’occasion de sa visite en Tunisie et qui consacre l’engagement de l’Algérie à la relance de l’Union du Maghreb arabe comme choix stratégique.
Le bureau exhorte les élus et les militants du parti à demeurer à l’écoute des préoccupations des citoyens et à accorder un intérêt particulier aux revendications légitimes des jeunes qui représentent une force vitale sur laquelle repose toute réforme, soulignant la nécessité d’une forte mobilisation aux prochaines législatives. Un rendez-vous important pour le parti du FLN pour réaffirmer son ancrage dans les milieux populaires.
Au plan organique, le bureau se félicite des résultats et recommandations de la 5e session ordinaire du Comité central du parti, tenue le mois passé, ainsi que du succès de l’opération de sensibilisation pour transmettre les orientations de la direction à travers les Mouhafadas du parti.
Il souligne, à ce propos, la nécessité de parachever la mise en place des Mouhafadas accusant un retard de leur installation, rendant hommage aux cadres et militants du parti pour leur sens de responsabilité dans la mise en œuvre des directives du comité central pour consacrer, lors des prochaines élections législatives, la place pionnière du parti en tant que première force politique du pays.
Enfin, le bureau politique du FLN a examiné les préparatifs des prochaines élections législatives et débattu d’une série de questions concernant le parti et les développements de la scène nationale.
Houria Akram
Le niveau du débat exigé…
l Les prochaines élections législatives revêtent assurément une importance capitale au vu de leur particularité dans la mesure où elles interviennent à la suite de la mise en œuvre de reformes politiques initiées par le Président de la République. Enormément de nouveautés donc aussi bien, dans son organisation et son déroulement supervisés à l’occasion par des observateurs étrangers que sa portée dans la reconfiguration d’un paysage et la consécration de la souveraineté populaire. Les Partis agréés ou ceux en cours activent déjà pour tenter d’occuper le terrain et accrocher un électorat aujourd’hui averti, situé sur les enjeux du contexte. Et tous les arguments sont mis à profit pour persuader et convaincre une opinion à l’effet de rallier les uns et les autres à leur cause. De l’animation en perspective pour ces futurs mois qui s’annoncent intenses et enrichissants approfondissant un concept démocratique. L’opportunité est plus que jamais offerte pour l’ensemble des acteurs politiques d’exposer leurs approches et de justifier, selon les arguments, leurs options à l’effet d’imposer une présence dans ce nouvel échiquier aux tendances plurielles et diverses. Et c’est de la pertinence du thème, celui d’un débat à engager pour justement focaliser l’attention et susciter l’intérêt du citoyen d’où cette invitation à une classe politique à se concentrer sur le fondamental, c’est-à-dire ne point s’éterniser sur un constat et à se singulariser par de fortes propositions à même de valoriser un effort d’équipement et d’accélérer le rythme de concrétisation de ce vaste processus de renouveau national. La responsabilité de toute la classe politique est entière en cette phase si particulière et aussi sensible par les effets d’une crise financière internationale et les retombées des mouvements d’un monde arabe pour œuvrer dans le sens de la consolidation d’une paix rétablie et d’une stabilité restaurée immanquablement les paramètres essentiels de l’amélioration de la situation et de la réalisation d’un développement durable. Effectivement et pour les besoins électoralistes, on peut s’étaler sans retenue d’ailleurs sur les imperfections, les insuffisances et les défaillances relevées au cours de l’exécution d’un programme d’investissement mais on ne doit occulter ces progrès accomplis traduits par la réception d’ouvrages Imposants et structurants ayant jeté les fondements d’une infrastructure de base moderne. Des progrès à valoriser tout bonnement grâce à la manifestation perpétuelle du souci d’am lioration des choses. Forte par les enseignements tirés d’une conjoncture éprouvante assimilée à une page sombre de l’histoire du pays, L’Algérie en entamant cette ultime phase de la grande refonte de tout son système de fonctionnement, éprouve beaucoup plus le besoin d’une sérénité pour le parachèvement de son œuvre. C’est pour l’ensemble de ces raisons si évidentes que l’engagement des acteurs politiques d meure impérativement recommandé et doit se percevoir dans le futur débat. Un débat sur les programme et le pragmatisme et les voies et moyens à mettre en œuvre pour leur application. En clair, loin de toute surenchère politique. Toujours est-il que la société dans tous ses compartiments attend avec impatience ce niveau de débat pour le traitement de ses éventuels fléaux et contraintes et l’amélioration de son environnement …Elle est à l’écoute déjà….
A. Bellaha
Les démocrates à l’épreuve
l Tous les acteurs de la scène nationale sont unanimes sur la question : les législatives de mai prochain seront cruciales pour le pays et ce, à plus d’un titre. Et si un doute subsistait encore dans les esprits de certains quant à l’importance de ces joutes électorales, il ne peut qu’être balayé par la «fièvre» qui agite la classe politique depuis plusieurs semaines.
Les sorties médiatiques des chefs de partis politiques sont aussi un autre élément d’appréciation qui ne peut que conforter ceux qui affirment que les prochaines élections législatives seront un tournant décisif dans la vie nationale.
En effet, quel que soit l’angle sous lequel seront placées ces élections, force est de souligner la pertinence de cet avis qui fait état de la tenue d’un scrutin qui sera différent de tous ceux qui ont été vécus à ce jour. Exemple : l’un des enjeux majeurs de cette élection est la reconfiguration de la carte politique du pays qui se fera, forcément, sur la base des résultats qui sanctionneront le vote. Or il n’est un secret pour personne que deux courants majeurs sont présents au sein de la société algérienne. Il s’agit du pôle démocrate et de la mouvance islamiste. Ces deux courants en compétition depuis l’ins- tauration du pluralisme politique, le seront plus que jamais encore une fois à l’occasion du prochain scrutin. Si les évolutions politiques enregistrées dans la région donnent des ailes aux islamistes – qui affichent sans la moindre retenue leurs ambitions d’être demain les vainqueurs de l’élection -, les démocrates, eux, ne baissent pas les bras et entretiennent l’espoir de voir les électeurs trancher le duel en leur faveur. Et tout comme les partis islamistes, les partis démocrates se basent justement sur les changements intervenus dans les pays de la région pour soutenir que la société algérienne est immunisée contre la tentation islamiste pour se laisser aller à voter majoritairement en faveur des candidats d’obédience islamiste. Au contraire, soutiennent les porte-parole du pôle démocratique, les Algériens n’ont aucune envie de reproduire le scénario de 1991 et ont su tirer les leçons qui s’imposent.
D’autant que les électeurs savent qu’à la clé de ces élections, c’est deux projets de société diamétralement opposés qui sont en jeu. Reste que cette vérité n’est peut-être pas suffisamment perçue par tous les Algériens qui seraient tentés de chercher une alternative à une réalité politique exacerbée par les fractures et les luttes intestines entre démocrates pour le leadership. Un constat que les chefs de parti partagent mais qu’ils veulent changer aujourd’hui avant demain. Intervenant hier sur les ondes de la Chaîne III, le patron de l’UDR, Amara Benyounes, a reconnu la responsabilité des démocrates sur ce qu’il est permis de qualifier de démobilisation de ce camp.
«Nous devons nous interroger sur cette situation», a-t-il déclaré, d’où leur faiblesse, espérons-le conjoncturelle, à mobiliser. Et de rappeler au passage que «les partis démocrates sont devenus des coquilles vides». Moins tranchant à l’égard des démocrates qu’il sait seul rempart contre l’islamisation du pays, le patron du RND a déclaré lors de la conférence de presse qu’il a animée le 7 janvier que «la sensibilisation des citoyens à l’impérative participation à ce scrutin est un combat qui concerne tout un chacun». M. Ouyahia a ajouté que «le combat pour la démocratie nous concerne tous, et il faut participer aux élections en présentant des programmes et non en injuriant les autres». Pis, en agissant de la sorte et en ternissant «sans cesse l’image de l’Algérie», cela profitera aux islamistes qui, fera remarquer le SG du RND, «ne perdront aucune des voix de leurs partisans ». D’où son appel adressé à tous ceux qui ont à cœur de faire avancer l’Algérie vers une véritable démocratie qui sera le socle sur lequel sera fondé l’Etat républicain. «Rendons-nous massivement aux urnes, mettons de côté l’égoïsme. Le nombre d’électeurs sera plus important si tout le monde faisait abstraction de ses intérêts personnels», a-t-il indiqué à juste titre. A charge pour les démocrates d’œuvrer dans ce sens tout au long de ces prochaines semaines quant bien même, estime M. Ouyahia, il est «impossible» qu’un courant donné obtienne la majorité aux prochaines législatives, soulignant que cela serait un ,miracle» dans le cadre de l’actuelle Constitution consacrant la proportionnelle. Il n’en reste pas moins vrai que la menace plane, et on ne peut pas prendre le risque d’occulter une telle menace.
Nadia Kerraz
L’UDR plaide pour une alliance démocratique pour les prochaines législatives
Le parti tiendra son congrès extraordinaire les 17 et 18 février à Alger
Le président de l’Union pour la démocratie et la république (UDR), M. Amara Benyounès, qui aurait été reçu lundi dernier au ministère de l’Intérieur, ne doute plus que son parti obtiendra son agrément une fois la nouvelle loi la sur les partis politiques promulguée par le Chef de l’État et publiée dans le Journal officiel.
«Nous espérons que le ministère de l’Intérieur nous accordera l’agrément que nous attendons depuis 7 ans et demi. Nous n’avons aucun doute avec la décision politique prise par le Président de la République de lancer un certain nombre de réformes. Cela devrait se faire avant la fin du mois de janvier», a déclaré hier sur les ondes de la Radio Chaîne III, M. Amar Benyounès.
L’UDR qui a tenu son congrès constitutif en juillet 2004, tiendra un congrès extraordinaire les 17 et 18 février à Alger pour affiner ses propositions et mettre à jour son programme et ses statuts.
Confirmant la participation de sa formation aux prochaines législatives, malgré «la contrainte de temps», l’invité de la Rédaction de la Chaîne III explique que l’UDR sera présente à travers les 48 wilayas pour gagner. De l’avis de M. Benyounès, la planche de salut des démocrates et des républicains en Algérie est une alliance. «Les alliances vont s’imposer pour les prochaines législatives, aucun parti ne sortira vainqueur de ces élections. Il faut que la classe politique algérienne apprenne à faire des compromis politiques comme ça se fait ailleurs. En dehors du rassemblement des forces patriotiques et modernistes qui doit se faire, d’une manière intelligente, avant les élections ou s’imposera après, il n’y a pas d’autre solution», estime le président de l’UDR qui appellera à la création d’une coordination de démocrates avant les élections pour «prétendre à une alternative à la hauteur des espérances du peuple». Interrogé sur la possibilité de rejoindre l’Alliance présidentielle après le retrait du MSP, M. Benyounès, sans écarter totalement cette éventualité, juge qu’il est prématuré d’aborder la question d’autant plus que son parti n’a pas été encore contacté. «Ce n’est pas totalement une hérésie que de dire que nous allons rejoindre une alliance qui soutient le Président que nous avons soutenu en 2004 et en 2009, mais il faut savoir avant qui sera dans l’alliance et pour faire quoi. Si c’est avec la même composante actuelle, je ne crois pas», dira le président de l’UDR qui relève son attachement à une alliance des partis politiques de la mouvance démocratique et républicaine. «Nous sommes disposés à discuter et à présenter des listes communes, sinon chacun ira de son côté mais de toute façon nous sommes obligés de nous retrouver après les élections». L’Union pour la démocratie et la république se propose d’apporter «des propositions concrètes et pratiques aux vrais problèmes quotidiens des Algériens» en matière de sécurité, de chômage, de logement, de santé et d’éducation. Le président du parti préconise de sortir de la dépendance pétrolière et d’aller vers une économie de marché favorisant le secteur privé. M. Benyounès invite, par ailleurs, les hommes politiques algériens à prendre leurs responsabilités pour aborder de front «un certain nombre de questions mises de côté depuis 50 ans d’indépendance» et plaide pour le renouveau de la carte politique nationale. «Les Algériens aspirent à un changement du personnel politique, et il faut absolument qu’il y ait émergence de nouveaux partis politiques capables d’apporter de nouvelles propositions et de nouveaux projets».
S’agissant de la victoire «pronostiquée» des islamistes pour les prochaines législatives, il la met sur le dos d’une «campagne d’intox de la population algérienne qui dit que les jeux sont déjà faits et que les intégristes ont déjà gagné. Je ne crois pas à la victoire des intégristes, bien au contraire», a-t-il lancé en mettant l’accent sur la nécessité de mobiliser les Algériens pour qu’ils aillent voter massivement. «Le vote massif garantira la victoire des démocrates et des patriotes. Une forte abstention ne profiterait qu’aux intégristes».
Refusant de croire à l’émergence de partis d’obédience islamiste, il dénonce le financement étranger de certains partis is- lamistes et interpelle à cet effet le gouvernement et le Président de la République pour faire appliquer les lois de la République.
Le recours à une Assemblée constituante est perçu par l’UDR comme un risque majeur pour la démocratie : «Certains responsables politiques veulent donner aux intégristes la victoire qu’ils n’ont pas eue en 1991. Pour moi, les deux grandes dates historiques en Algérie sont le déclenchement de la Révolution en Novembre 1954 et l’arrêt du processus électoral en 1991, qui a sauvé l’Algérie de l’intégrisme». M. Benyounès dit faire con-fiance au Président de la République qui va soumettre à l’appréciation du peuple une «Constitution républicaine et démocratique»
Si les Algériens se sont éloignés de la scène politique, la faute incombe aussi aux partis politiques responsables, estime M. Bennyounès qui pointe du doigt la gestion et l’organisation des partis, «devenus des coquilles vides», favorisant la démobilisation des citoyens. «Notre objectif est de redonner aux Algériens confiance dans la politique et les amener à voter massivement», a-t-il soutenu en se réjouissant de l’arrivée de nouvelles formations démocratiques sur la scène politique. «Nous ne serons jamais assez nombreux dans le camp des démocrates pour défendre l’Algérie républicaine et patriotique».
Hamida B.
Louisa Hanoune
«Il y a eu une dynamique extraordinaire en 2011, qu’on appelle une révolution tranquille»
Les lois votées par le Parlement devraient traduire «les engagements du Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, qui a exprimé la volonté d’aller vers la démocratie, et que le peuple lui-même définira le contenu des réformes».
Le bureau politique du Parti des travailleurs va se réunir ce vendredi, en session ordinaire, en vue de la préparation de la première session du Comité central, lequel entamera ses travaux une semaine plus tard. C’est ce qu’a déclaré Djelloul Djoudi, chargé de la communication du parti, joint hier par téléphone. Le PT veut maintenir la vitesse de croisière lui permettant de mener à bon port sa campagne pour les prochaines législatives.
Ce rendez-vous «avec l’histoire, extrêmement délicat», est «à ne pas rater» soutient, Louisa Hanoune, secrétaire générale du parti lors d’un entretien accordé à l’APS. Et à la pasionaria du PT d’opposer un niet quant à la participation d’observateurs étrangers. Qu’est-ce qui motive son choix ? Ces étrangers, appuie-t-elle, sont «loin de pouvoir garantir la transparence du scrutin mais plutôt le gouvernement qui, non seulement, veillera à ces élections, devra également préserver la nation». Solution ? La transparence sera assurée par le Président de la République «en prenant des mesures coercitives et sérieuses pouvant combler les déficits de la loi électorale».
Proposition faite, Mme Hanoune juge indispensable de permettre aux représentants des listes électorales d’être présents dans les commissions administratives et mettre les photos des chefs des partis politiques sur les listes électorales. Objectif : faciliter le choix, par les électeurs, de leurs représentants.
Abordant le volet politique, la SG du PT a précisé que, pour la première fois, le comité central devra aborder la question des législatives. Qu’en est-t-il de la stratégie à mener par sa formation ? A cette question, Louisa Hanoune n’a pas apporté de précision. Quant à la forte participation des électeurs, elle la lie aux nouvelles mesures devant être prises sur le plan social par le Chef de l’Etat.
Selon elle, «il faut assécher la colère des jeunes. C’est sûr que les augmentations des salaires prises et qui n’existent pas ailleurs vont jouer un rôle. Toutefois, la jeunesse est majoritaire. Donc, il faudra davantage de mesures pour garantir notamment l’emploi.» Montée des Islamistes ? Elle ne «craint pas ce courant». Aussi, son parti «a toujours été pour la paix et la réconciliation nationale».
Cependant, précise-t-elle, le PT réitère son appel pour l’ouverture d’un vrai débat et l’actualisation de la Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale en vue d’assainir les dossiers en suspens, tel celui des disparus et des ex-détenus. D’autre part, elle a souligné que les lois votées par le Parlement devraient traduire «les engagements du Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, qui a exprimé la volonté d’aller vers la démocratie et que le peuple lui-même définira le contenu des réformes».
Au plan régional, la SG du PT affirme : «Nous avons une longueur d’avance par rapport à eux (pays arabes). Il y a eu une dynamique extraordinaire en 2011 qu’on appelle une révolution tranquille. Maintenant, nous avons rendez-vous avec l’aspect politique qui est en train de se présenter».
Fouad IRNATENE