Elections législatives: Les petits partis s’agitent

Elections législatives: Les petits partis s’agitent

La déclaration des deux partis majoritaires, à savoir le FLN et le RND, portant sur d’éventuelles alliances après les élections législatives, a fait courir plus d’un.

C’est l’occasion ou jamais. Les petits partis sortent de l’ombre. Ces derniers veulent à tout prix se faire une place dans la nouvelle cartographie politique qui sera dégagée par les élections législatives. En prévision de ce rendez-vous important, les petites formations se bousculent sur le terrain.

Conférence de presse, meeting des réunions, les partis exploitent toutes les pistes pour s’afficher sur scène. L’événement vaut bien la chandelle. Vu qu’il s’agit d’une première élection après la révision de la Constitution qui consacre l’exercice politique et garantit une place à l’opposition, les partis sont nombreux à participer à la course pour décrocher le maximum de sièges au sein de l’Assemblée populaire nationale et pourquoi pas faire partie du gouvernement. La déclaration des deux partis majoritaires, à savoir le FLN et le RND, portant sur d’éventuelles alliances après les élections législatives fait courir plus d’un.

C’est le cas du parti El-Karam qui crie haut et fort son soutien au programme du président de la République. Son président Mohamed Benhamou, a fait savoir que sa formation politique est «pro-gouvernementale et soutient fortement le programme du président Bouteflika». L’ancien député du FNA, met en exergue, à chaque sortie, les efforts déployés par les pouvoirs publics pour le développement et la relance économique.

Ce discours politique démontre clairement l’arrière-pensée politique et les ambitions du président d’El-Karama qui espère faire partie de la coalition. Ce dernier n’est pas le seul à vouloir intégrer le cercle de la coalition. Le président de l’Alliance nationale républicaine (ANR) nourrit la même ambition. M.Belkacem Sahli qui a fait déjà partie du gouvernement, espère renforcer son poids sur la scène politique en défendant le choix du gouvernement. En réponse aux critiques de l’opposition sur le manque de transparence lors des prochaines échéances, M.Sahli a estimé que les autorités du pays font preuve d’une volonté politique pour organiser des élections locales et législatives «transparentes» et «honnêtes».

Belkacem Sahli a considéré que la Haute Instance indépendante de surveillance des élections est en soi «une institution constitutionnelle pouvant apporter un plus dans la garantie des élections transparentes et honnêtes». En défendant la peau du gouvernement, l’Alliance nationale républicaine veut se rapprocher davantage des partis au pouvoir pour tirer profit et renforcer sa présence au sein des institutions de l’Etat. D’autres partis microscopiques oeuvrent, sans doute, dans ce sens pour garantir leur existence sur la scène politique lors des prochaines années. La campagne électorale sera l’occasion pour de nombreux partis de sortir de l’ombre et d’afficher leurs orientations.

Les petits partis doivent carburer à fond pour assurer une place au sein de l’Assemblée populaire nationale. Ce qui n’est pas une chose facile. Le refus des partis majoritaires de contracter des alliances avant les élections leur a compliqué la donne. Contrairement aux islamistes qui ont conclu des alliances, le FLN et le RND ont préféré le faire après les élections, et ce, en fonction des scores obtenus par chacun. Ainsi, les petites formations doivent relever le challenge si elles veulent garantir leur existence.

Même au sein de l’opposition, des partis qui étaient opposés au pouvoir reviennent à de meilleurs sentiments et parlent d’éventuel contact avec le pouvoir pour trouver des solutions à la crise économique qui menace notre pays. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) se montre plus disponible au dialogue pour trouver un consensus en vue de sortir le pays de la crise. Ce qui est certain est que les prochaines législatives vont chambouler toute la donne politique et donner place à de nouveaux rapports de force. Ce qui explique le branle-bas de combat au sein des partis à trois mois du rendez-vous de l’urne.