Certaines formations politiques ont qualifié les prochaines élections législatives de «test» pour la réussite des réformes politiques
«La réussite des réformes politiques engagées en Algérie est tributaire du degré de transparence et de propreté des prochaines élections ».»
Le week-end dernier a constitué une occasion pour les partis politiques s’inscrivant dans le sillon du prochain scrutin législatif, de sortir de leur hibernation politique et délier leurs voix. Cela s’explique notamment par les nombreuses activités observées ici et là. Catégoriques, certaines formations politiques ont qualifié, samedi dernier, les prochaines élections législatives, prévues pour le 10 mai, de «test» pour la réussite des réformes politiques en Algérie, tandis que d’autres partis politiques ont choisi le week-end pour tenir leurs congrès constitutifs.
S’exprimant à l’occasion d’une rencontre avec ses instances élues à partir de Tlemcen, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Bouguerra Soltani, a soutenu que son parti présentera des candidats compétents et de valeur pour cette échéance électorale De son côté, Abdelkader Merbah, président du Rassemblement patriotique républicain (RPR), a déclaré, à partir de Chlef, que «le rendez-vous du 10 mai constitue une opportunité pour amorcer le changement et consacrer la démocratie». Selon lui, ces élections représentent un «tournant décisif» pour l’avenir de l’Algérie, mais aussi et surtout l’occasion que le peuple algérien devra saisir en y participant «massivement».
Pour sa part, le président du parti du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a estimé, au cours d’une conférence régionale des militants tenue à Sétif, que la réussite des réformes politiques engagées en Algérie est «tributaire du degré de transparence et de propreté des prochaines élections».
Dans le même contexte, le président du parti Ahd 54, Fawzi Rebaïne, a, quant à lui, appelé lors d’une conférence de presse à l’organisation d’élections «régulières et transparentes». Pour lui, le peuple doit prendre son destin en main à la faveur des législatives du 10 mai.
Néanmoins, M.Rebaïne a relevé que la régularité et la transparence des élections sont tributaires, a-t-il expliqué, de «l’impartialité de l’administration, d’un financement transparent et direct de la campagne électorale». Et de poursuivre, d’où l’importance des observateurs internationaux auxquels l’Algérie a fait appel pour assister à cette échéance électorale, notamment ceux de l’Organisation des Nations unies et de l’Union européenne. Pour faire barrage aux islamistes pressentis favoris pour remporter les prochaines législatives, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a, dans une déclaration à la Radio nationale, présenté le PT comme une «alternative au courant islamiste», tout en assurant qu’elle présentera aux élections des personnes capables de répondre aux attentes des citoyens.
Par ailleurs, d’autres partis en cours de constitution ont organisé, à leur tour, leurs congrès constitutifs. Ainsi, Djamel Benabdeslam a été élu à l’unanimité, président du Front de l’Algérie nouvelle (FAN), lors des travaux du congrès constitutif tenu à Alger. S’ajoutant à ce dernier, le parti El Karama a tenu à Tlemcen son congrès constitutif avec la participation des délégués de 40 wilayas, qui ont élu Mohamed Benhamou à la tête de cette nouvelle formation politique. Dans une déclaration à la presse, le tout frais président de la formation El Karama a qualifié de «crédible» le récent discours du président de la République, car a-t-il soutenu, il vient consacrer les réformes qu’il a engagées sur le terrain.