Les partis et les candidats indépendants sont désormais avertis. « Le corps électoral sera convoqué dès la fin de la session d’automne du Parlement pour la tenue, au cours du printemps prochain, des élections législative » a annoncé le Chef de l’Etat dimanche à l’issue du Conseil des ministres qu’il a présidé.
La décision est tombée après que le Président de la République eut fini d’entendre la communication présentée par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales sur les préparatifs de cette échéance électorale. Informé de la bonne marche de ces préparatifs entamés par la commission nationale préparatoire mise en place conformément à ses directives, le Président de la République pouvait dès lors fixer la date de la convocation du corps électoral. Ce qu’il n’a pas manqué de faire, car rassuré par les indications fournis par son ministre de l’Intérieur.
Ainsi, lui apprendra ce dernier, au plan matériel les 113.000 urnes transparentes sont en cours de préparation et les sièges devant accueillir les commissions des élections ont été aménagés. Reste, pour le département d’Ould Kablia, à finaliser l’élaboration des textes réglementaires requis pour l’organisation de ces joutes législatives. Une tâche à laquelle il s’y attelle et qui doit être achevée dans les quelques jours qui suivront la convocation du corps électoral, est-il annoncé. Pour ce qui de la sensibilisation des électeurs sur le prochain scrutin, elle sera entamée dès le mois prochain à travers les médias audiovisuels, est-il également avancé. Des assurances qui ont conforté le Président Abdelaziz Bouteflika qui, à l’issue de l’exposé du ministre de l’Intérieur, a relevé avec satisfaction le respect observé jusqu’ici du calendrier qui a été arrêté pour la mise en œuvre des réformes qu’il a annoncé le 15 avril dernier. « Le gouvernement a été au rendez-vous en déposant sur le bureau du Parlement l’ensemble des projets de lois relatives à ces réformes. Le Parlement finalise, quant à lui, en ce moment souverainement et démocratiquement sa prise de décision sur ces projets de lois, dont celles revêtant un caractère organique, qui feront l’objet d’avis du Conseil constitutionnel », a-t-il indiqué. Ce respect du calendrier met ainsi le Chef de l’Etat à l’aise et lui donne l’opportunité de convoquer le corps électoral dès la fin de la session d’automne du Parlement, qui ne devrait pas s’étaler au-delà du mois de février 2012, conformément à l’article 5 de la loi organique portant organisation de deux chambres du Parlement qui stipule dans un de ses alinéas que «la durée maximale de chaque session ordinaire est de cinq mois à compter de la date d’ouverture ». Or, faut-il rappeler la cérémonie d’ouverture a eu lieu le 4 septembre dernier. Une fois la clôture intervenue, il sera procédé, au cours du printemps, à des élections législatives. Des élections qui, souligne le Chef de l’Etat, se tiendront « dans une pluralité sans précédent, avec la participation d’une classe politique qui sera renforcée par de nouveaux partis». Ce qui porte à croire que certaines formations en attente de leur agrément se verront signifier la délivrance de ce quitus prochainement afin de leur permettre d’être au rendez-vous fixé au printemps prochain. Il est à rappeler, par ailleurs, que le ministre de l’Intérieur avait déclaré que sur le nombre des dossiers en examen au niveau de son département, 5 ou 6 remplissaient les conditions requises. Mais ces prochaines élections verront aussi, de l’avis du Président Bouteflika, la participation d’un plus grand nombre de candidats indépendants au regard des facilitations contenues dans la nouvelle loi électorale. S’agissant de la transparence qui doit entourer l’organisation de ces élections, les candidats peuvent être rassurés. La détermination du Président de la République à veiller à réunir toutes les garanties nécessaires à leur bon déroulent a été une nouvelle fois réitérée. Pour ce faire, et outre les urnes transparentes, le Chef de l’Etat a annoncé qu’il sera fait appel à des observateurs internationaux. Dans cette optique, le gouvernement a été instruit pour engager les démarches nécessaires pour s’assurer de leur présence, de « manière significative », le jour “J”. L’élection du nouveau Parlement, qui ne devrait souffrir aucune contestation au regard de toutes les garanties prises en amont et en aval de cette opération de vote, ouvrira la voie à la mise en œuvre de la deuxième phase des réformes annoncées par le Chef de l’Etat. Elle consistera à soumettre au nouveau Parlement élu le projet de révision de la Constitution dans le respect des dispositions énoncées par cette loi fondamentale.
Nadia K.