La course à l’APN est lancée. Les ambitions des uns et des autres s’affichent, désormais, au grand jour.
Les partis préparent d’ores et déjà leurs listes et la concurrence entre les différents candidats s’annonce rude. Au sein des états-majors des trois partis formant la coalition gouvernementale, le FLN, le RND et le MSP, l’on aura du pain sur la planche car l’on va devoir gérer la question des ministres candidats. Beaucoup de ministres exerçant dans le gouvernement actuel ont affiché leurs intentions de présenter leurs candidatures à l’APN lors des législatives du 10 mai prochain. Une question qui est loin d’être une simple sinécure tant elle a toujours suscité une certaine animosité de la base militante de ces partis. Au FLN, l’on parle ainsi de pas moins de six ministres qui auraient d’ores et déjà exprimé leur volonté d’être candidats. A en croire ce qui se murmure dans les coulisses du vieux parti, il s’agirait de Amar Tou, ministre des Transports , Rachid Benaissa, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Tayeb Louh, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Rachid Harraoubia, ministre de l’Enseignement supérieur, Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé et El Hachemi Djiar, ministre de la Jeunesse et des Sports. D’autres ministres, à l’exemple de Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines, ne se sont pas encore prononcés. Pour l’heure, il est vrai cependant, que rien n’est encore officiel même si l’on parle ça et là des circonscriptions ou ces ministres candidats vont diriger les listes du vieux parti. Il se dit ainsi que Rachid Harraoubia sera tête de liste à Annaba, Amar Tou à
Oran, Tayeb Louh à Tlemcen, Rachid Benaissa à M’sila, Djamal Ould Abbès à Ain Temouchent et El Hachemi Djiar à Batna. Pour Alger, la question n’est pas encore tranchée car selon certaines sources, la liste de la capitale sera dirigée par Rachid Harraoubia ou Abdelaziz Ziari, voire même par le secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem. Le choix de la tête de liste dans la capitale obéirait forcément à un large consensus car, si l’on se réfère à ce qui a été fait en 2007, c’est certainement lui qui sera élu par la suite à la présidence de l’APN. Et sur ce plan, l’on évoque déjà la rivalité qui oppose Ziari, qui voudrait demeurer à son poste pour un deuxième mandat mais dont la candidature ne fait pas le consensus, et Harraoubia qui aurait les faveurs, dit-on, de Belkhadem. Au RND, rien n’a encore filtré et à l’exception du nom du ministre de l’Environnement, Chérif Rahmani, qui serait à la tête de la liste du parti dans la circonscription de Djelfa comme cela a été le cas lors des précédents scrutins législatifs c’est le black-out total. En plus de Rahmani, le nom de Boubekeur Benbouzid a aussi été évoqué. Le ministre de l’Education a déjà conduit par le passé la liste du RND dans la wilaya d’Oum El Bouaghi. Dans l’autre parti concerné, le MSP en l’occurrence, on observe une totale discrétion sur les intentions des ministres du mouvement. Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, Mustapha Benbada, ministre du Commerce, Smail Mimoun, ministre du Tourisme et Abdallah Khanafou, ministre de la Pêche, observent le silence sur cette question. Seront-ils réclamés par la base ? Vont-ils présenter leurs candidatures ? Rien n’a encore filtré, même si les commentaires vont bon train et c’est ainsi que l’on parle de Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, comme tête de liste à Alger. Mais tout cela dépend du bon vouloir de la base militante car, contrairement à ce qui prévaut au FLN par exemple où la direction parachute qui elle veut, au MSP, rien ne se fait contre la volonté des militants de la base qui sont, à ce propos, maîtres dans leur choix.
Par : Kamal Hamed