Les bureaux de vote d’Alger-Sud continuent d’enregistrerune affluence « considérable » des électeurs jeudi, venus tôt dans la matinée pour élire les députés qui vont les représenter dans la future Assemblée populaire nationale (APN).
Une tournée dans certains centres de vote, notamment dans les communes des Eucalyptus, de Bentalha et de Baraki a permis de constater que les électeurs matinaux sont généralement les personnes âgées, qui formaient des files d’attente dans le différents bureaux de vote.
Arrivant par petits groupes mais de façon régulière, ils votaient dans une ambiance conviviale en présence des représentants des candidats en lice pour le circonscription électorale d’Alger.
Le responsable du bureau de vote »Assamer Mohamed » des Eucalyptus, M. Chergui Smail a indiqué que l’affluence était « exceptionnelle », « jamais connue » lors des précédents scrutins à ce moment de la journée. Des membres des sous commissions de supervision des élections législatives, rencontrés dans le centre « Bentalha nouvelle » ont également fait part des « bonnes conditions » du déroulement du scrutin, sans apporter de plus amples précisions. Des représentants des candidats ont exprimé leur satisfaction quant aux bonnes conditions mises en place pour permettre aux « algérois » de voter dans un climat « serein » et de « choisir leurs candidats dans la transparence ». « Le scrutin se déroule dans de très bonnes conditions. Il y a pour l’instant une affluence appréciable. Sur les 5158 inscrits, 468 ont déjà voté, soit près de 10% », s’enthousiasme la responsable du centre Belkhoudja Banin dans la commune de Bentalha, M. Karima Billal.Amrouche Sakhri, 73 ans, rencontrée dans un des bureaux de vote de Baraki, a indiqué qu’elle avait « préféré voter la matinée », pronostiquant quel’après-midi, « il y aura trop de monde », et elle comptait ainsi éviter les éventuelles bousculades. Elle a souhaité, par ailleurs, que les futurs députés « se penchent davantage sur les préoccupations des citoyens » et notamment « des personnes âgées ». « Nous voulons la paix et la stabilité, et vivre dans la dignité », a renchéri une autre femme, la quarantaine, qui ajoute que son vote traduit sa volonté de « bâtir un avenir meilleur pour sa commune et le pays, à travers le choix de représentants capables de transmettre leurs préoccupations au parlement’’. Des jeunes, même en petit nombre, se sont également déplacés dans les bureaux de vote, pour participer à « créer le changement ».
« Beaucoup de mes amis ne veulent pas voter, parce qu’il n’ont plus confiance en personne. Mais pour moi l’espoir est permis. J’ai foi, que même si ma voix est insignifiante, elle pourrait peser pour créer le changement », indique Mohamed, la trentaine, un journal à la main, en attendant patiemment son tour pour glisser le bulletin dans l’urne. Interrogée sur l’importance de ces élections législatives, Saliha, 20 ans, étudiante à l’université Alger II, s’est dite « optimiste » quant à l’avenir du pays.
« Ces élections nous permettront de renforcer les institutions de l’Etat », a-t-elle souligné, précisant avoir « suivi attentivement » les trois semaines de campagne électorale qui ont éclairé « ma vision des choses ».
