La capitale soudanaise Khartoum sera le théâtre ce soir des travaux de la 33e assemblée générale ordinaire de la CAF qui se tiendra en présence des représentants des 53 associations membres.
Au programme figurent l’examen des activités de l’année précédente, l’approbation des résultats financiers, l’élection des candidats aux Comités exécutifs de la CAF et de la FIFA et toutes les questions relatives au développement du football sur le continent. L’Algérie qui prendra part à cette AGO, par le biais du président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, aura rendez-vous avec l’histoire, puisque le patron de la FAF pourrait devenir dès ce soir le premier Algérien à intégrer la FIFA.
Il aurait déjà assuré son élection
Croisé hier matin à l’hôtel Bordj Al-Fateh, QG de la CAF, ici à Khartoum, le président de la FAF, Raouraoua, nous a paru calme et serein, il a fait irruption lui et le président de la CAF, Hayatou, ainsi que d’autres membres de cette instances, dans le hall du luxueux hôtel, le tout dans une ambiance décontractée, qui en dit long sur les garanties qu’il aurait reçues par rapport au scrutin d’aujourd’hui.
Que ce soient le Sud-africain Jordaan, l’un de ses concurrents directs, ou encore ses proches, à l’image du Tunisien Hafsi ou même Zaher l’Egyptien, auquel on a parlé hier matin, ils sont tous quasi sûrs de l’élection de leur ami Raouraoua à la FIFA. Le patron du foot égyptien nous a même déclaré qu’il était prêt à parier que le boss de la FAF a assuré ce poste, c’est dire que le scrutin ne devrait être qu’une simple formalité pour officialiser l’intégration du premier Algérien à la FIFA.
Il veut passer en leader
Bien que sa très probable élection aujourd’hui après le vote des 53 fédérations de football africain soit en elle-même une victoire, Mohamed Raouraoua aimerait bien remporter ce scrutin en leader. Il veut la première place et cela passe forcément par la garantie de plusieurs voix, il aurait déjà assuré une dizaine et jusqu’à hier, la partie était toujours en train de se jouer.
«Il faut être prudent parce que la parole donnée n’est toujours pas suivie d’actes»
Comme dans ce genre de vote, ça peut se jouer jusqu’aux ultimes instants précédant les élections, Mohamed Raouraoua ainsi que ses concurrents directs, à savoir Anouma l’Ivoirien, Jordaan le Sud-Africain et Patel le Seychellois ne se sont pas arrêtés hier de faire les allers et retours entre le grand hôtel Bordj Al-Fateh et Al-Salam Rotana, deux établissements hôteliers loin l’un de l’autre, mais que les candidats aux élections de la CAF et de la FIFA n’hésitaient pas à aller de l’un à l’autre afin de s’assurer que rien n’a «bougé», car dans ce genre de scrutin, ça peut basculer à n’importe quel moment pour un candidat ou pour un autre, comme l’a déclaré le candidat ivoirien à un journaliste de son pays. «Il faut être prudent parce que la parole donnée n’est toujours pas suivie d’actes. Il ne faut pas dormir», lui avait-il déclaré.