Un attentat meurtrier a frappé samedi la ville sainte chiite de Najaf, à la veille de législatives en Irak placées sous la menace d’Al-Qaïda qui a promis la mort à quiconque participerait au scrutin.
Dans un message diffusé avant ces élections cruciales, la branche irakienne d’Al-Qaïda a proclamé un «couvre-feu» pour tenter d’intimider les Irakiens, notamment les sunnites, afin d’éviter une participation massive qui marginaliserait encore le réseau extrémiste.
En 2005, les sunnites, qui ont perdu le pouvoir au profit des chiites après l’invasion menée par l’armée américaine en 2003, ont largement boycotté le scrutin pour marquer leur amertume mais surtout par peur des représailles des insurgés.
Dans le dernier d’une série d’attentats meurtriers, une voiture piégée a explosé dans un parking à Najaf tuant deux pèlerins iraniens et un Irakien, a affirmé un responsable local, Jawad Karawi.
L’attentat porte «l’empreinte d’Al-Qaïda et des partisans de Saddam Hussein», a affirmé Faëd al-Chammari, chef du Conseil provincial de la ville. Mercredi et jeudi, des attentats portant la marque d’Al-Qaïda ont ensanglanté Bagdad et Baqouba, plus au nord, faisant près de 50 morts.