Depuis maintenant plus de dix ans, le courant islamiste n’a pas présenté un candidat commun pour la présidentielle, à l’exception du Sg d’El Islah, Djahid Younsi, candidat malheureux en 2009, sans soutien des autres partis islamistes. Pour le scrutin du 17 avril prochain, les Islamistes ont décidé de s’éclipser, car ils n’ont pas d’autres choix pour sauver la face.
La décision du parti du défunt Nahnah de boycotter le scrutin du 17 avril prochain, a provoqué un état d’alerte chez ses alliés dans l’alliance Algérie verte en l’occurrence, El Islah et Ennahdha, sans oublier le parti de Abddelmadjid Menacera Djebhat el Taghyir, qui se dirige vers le boycott également.
Depuis plus de dix ans, les islamistes n’ont pas présenté un candidat à l’élection présidentielle, à l’exception du scénario de la présidentielle de 2009, lorsque le candidat, Djahid Younsi, a été humilié avec un score de moins de 1 % des suffrages. A moins de trois mois de l’élection présidentielle du 17 avril 2014, le courant islamiste n’a toujours pas un candidat et le MSP qui croyait pouvoir regrouper les partis du courant islamiste, a choisi finalement le boycott.
Selon une décision issue de la réunion du conseil consultatif (Majliss El- Choura) du MSP, publiée sur son site officiel, HMS « a décidé de boycotter la présidentielle de 2014 », appelant « les militants et le peuple algérien à valoriser la décision du parti et à faire prévaloir l’intérêt du pays et la cohésion sociale ». Le MSP a expliqué sa décision par « l’absence d’une réelle chance de réforme politique à travers la présidentielle de 2014 », ainsi que « le monopole de la présidentielle par le pouvoir en place et la négligence des revendications de la classe politique qui plaide pour la garantie des conditions de régularité et de transparence, conformément aux normes internationales » Abderrezak Mokri, président du MSP, pressenti comme candidat à la présidentielle, n’a pas pu convaincre le madjliss echoura de son parti à s’aventurer dans cette échéance.
En 2009, le MSP, le plus important parti islamiste, était dans le camp de l’Alliance présidentielle, en 2014, il revient à sa maison mère qui est le camp des islamistes, mais sans candidat pour la présidentielle. Pour sa part, le candidat malheureux du Mouvement El Islah, Djahid Younsi, en 2009, qui est de retour après son élection au poste du Sg de ce parti, ne veut pas refaire l’expérience des présidentielles de 2009. Ce dernier avait sollicité le secrétaire général du mouvement Ennhada, Fateh Rebaï, à l’époque, pour présenter un candidat commun, mais ce dernier avait refusé.
De son côté, le parti d’El Adalala de Abdellah Djeballah tiendra une réunion de son conseil consultatif le 16 février prochain, pour trancher sur les présidentielles. Djaballah s’est présenté aux élections présidentielles à deux reprises, en 1999 et en 2004. En 1999, il s’est retiré de la course avec d’autres candidats juste avant la tenue des élections. Lors des élections de 2004, il est arrivé troisième avec un score de 4,8 %. Le 30 juillet 2011, Djaballah a annoncé dans un rassemblement populaire, la création d’un nouveau parti politique nommé le Front de la justice et du développement (El-Adala). Ce parti siège à l’APN avec cinq députés, mais est-ce que cela est suffisant pour se porter candidat à la présidentielle ? Sauf changement de tactiques, il n’y aura pas un candidat du courant islamiste lors du prochain scrutin présidentiel.
Cette absence pourrait être expliqué par les motifs suivants ; il est impossible de rassembler les islamistes autour d’un seul candidat, il est impossible de convaincre l’opposition de soutenir un candidat islamiste et enfin se présenter avec un candidat d’un seul parti islamiste serait juste pour la forme, car après une décennie noire et un printemps arabe noir aussi, il est difficile de convaincre les Algériens de voter pour un candidat d’un parti relevant de cette obédience, ayant échoué dans les pays voisins.
N. B.