Près de vingt trois millions d’électeurs se rendront aux urnes demain pour choisir le futur président du pays. Durant ces vingt et un derniers jours, l’Algérie a vécu au rythme d’une campagne électorale durant laquelle les six candidats au scrutin, et leurs représentants, ont sillonnés les quatre coins du pays pour expliquer leurs programmes et plaider leur cause.
Malgré un début timide marqué par une faible adhésion des citoyens à ses débuts, cette campagne électorale a fini par s’imposer et capter l’intérêt de l’opinion à mesure que la date du scrutin approchait. Même s’ils sont absorbés par leurs préoccupations quotidiennes, les algériens, ont quand même finit par montrer un intérêt à la chose politique et s’intéresser à ce scrutin, important à plus d’un titre, pour le pays et pour son avenir et le leur. Durant ces trois semaines, le pays a vécu au rythme de la chasse aux voix menée par les six candidats sur fond de propositions aussi diverses que divergentes. De la poursuite de l’effort et du processus engagés à la refondation nationale. Chacun y est allé de ses propositions et de sa manière pour capter l’attention des algériens, électeurs d’un jour, et les convaincre de lui attribuer leurs voix.
Sur un autre plan, et malgré les insuffisances relevées ça et là par les candidats, notamment, l’Etat, s’est engagée à travers les différentes institutions engagées dans cette opération à garantir un bon déroulement du scrutin. Ainsi, ce sont plus de 460.000 fonctionnaires qui seront mobilisés à travers 11.765 centres de vote et 49.804 bureaux pour accueillir les 22.880.678 électeurs inscrits sur les listes électorales. De même que, assure le ministre de l’intérieur, « tous les équipements et documents électoraux seront sur place et toutes les conditions et commodités de prise en charge de l’ensemble des personnes mobilisées le jour du scrutin seront également assurées ».
Pour assurer la sécurité le jour même scrutin, 186 000 policiers, entre officiers, membres des services de sûreté de wilaya, ainsi que des unités de la sûreté républicaine et des salles de contrôle sont mobilisés par la Direction générale de la Sûreté nationale. L’ANP, de son côté, s’est dit, également, prête à garantir la sécurité du scrutin et à veiller à la stabilité du pays, sans s’immiscer dans le jeu politique comme cela lui fut suggéré par certaines voix. « L’ANP veillera à sécuriser le scrutin avec force, volonté, détermination et foi en le droit du peuple algérien à vivre dans un climat empreint de paix et de sécurité, ainsi que son droit d’accomplir son devoir électoral en toute quiétude » assure l’éditorial de la revue El Djeich.
Intervenant dans un contexte national tendu et soumis aux influences régionales et internationales, dont il épouse les contours et subi les pesanteurs, ces élections revêtent une importance capitale pour le pays. La campagne électorale qui vient de prendre fin, a constitué une entrée en compétition qui a permit aux six prétendants à la magistrature suprême d’exprimer leurs visions et de faire leurs propositions pour faire avancer le pays et le prémunir des vicissitudes qui le guettent. Et à ce propos, les quelques regrettables incidents l’ayant émaillée ne sauraient faire oublier, au final, l’objectif principal de cette compétition qui est, avant tout, l’expression du choix souverain des algériens dans l’élection d’un président de la république.
Celui-ci s’exprimera demain. Et quelle que soit le verdict qui sortira de l’urne, tout le monde est tenu de s’y conformer et chacun doit l’accepter. Car, c’est seulement à ce prix que l’Algérie pourra avancer et traverser en toute quiétude cette zone de turbulence qui l’entoure.
Samira. H