Élection présidentielle, Fawzi Rebaine charge le MSP

Élection présidentielle, Fawzi Rebaine charge le MSP
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Le président du parti Ahd 54 et candidat à l’élection présidentielle 2014, Ali Fawzi Rebaine, a tiré à boulets rouges sur les partisans du boycott et plus particulièrement sur le Mouvement de la société pour la paix (MSP) et a dénoncé le parti pris des médias publics en faveur du président candidat.

M. Rebaine n’a pas hésité, lors d’une conférence de presse animée, aujourd’hui, au siège de son parti à Alger, à exprimer son mécontentement vis-à-vis des partis politiques ayant décidé de boycotter le scrutin présidentiel prochain. Pour lui, le boycott n’est « pas un choix politique, mais une façon de provoquer de l’agitation ».



Pointant de doigt, particulièrement, le parti islamiste du MSP, Rebaine dira que « ces personnes qui appellent aujourd’hui au boycott et à l’arrêt du processus électoral étaient au pouvoir durant des années. Un parti comme le MSP était dans le système pendant 12 ans, avant que Bouteflika ne l’écarte de son équipe ».

Le candidat à la magistrature suprême a également saisi l’occasion pour dénoncer la censure des activités de précampagne électorale des autres candidats à la présidentielle par les médias publics qui selon lui « affichent ouvertement un parti pris en faveur du président candidat et discréditent les autres candidatures, alors qu’ils se doivent d’être des moyens d’information d’utilité publique », dénonce-t-il avant d’annoncer l’interdiction à ces médias de couvrir sa campagne électorale. « Je ne tolérerai aucune censure et je m’interdis de ces médias officiels jusqu’à ce que le débat soit ouvert équitablement pour tous les autres candidats », insiste Rebaine.

Abordant la protestation contre le 4ème mandat du président de la République réprimée à plusieurs reprises par les autorités policières et censurée par la radio et la télévision nationale, le conférencier a indiqué que ce « mouvement représente la véritable opposition » tout en affirmant qu’il est prêt à le rejoindre et à le soutenir jusqu’au bout. Cependant, précise-t-il, ses convictions et ses engagements, en tant que politicien, l’empêchent d’y investir. « Je ne veux pas être accusé de semer le désordre dans la rue, mais la jeunesse est en train de prendre le relais d’une ferme opposition qui aboutira sûrement » explique-t-il.

Concernant le déroulement de l’opération de la collecte des signatures, M. Rebaine a dénoncé plusieurs dépassements au sein du Conseil constitutionnel et accuse la CNSEL de faillir à sa mission. Celle-ci, dira-t-il, « est une organisation qui ne doit pas exister et ne peut pas être neutre car elle est désignée par le chef de l’État sortant ».

Rebaine a, par ailleurs, appelé le peuple algérien à participer massivement au scrutin présidentiel prochain pour, a-t-il dit, « rendre à l’Algérie sa souveraineté et au peuple sa dignité ». Au terme de sa conférence, le candidat à la présidentielle a présenté les grands axes de son programme électoral qui est en cours de finalisation.

Samira Bourbia