Élection présidentielle, Ennahda se prononcera le 7 février

Élection présidentielle, Ennahda se prononcera le 7 février

Le parti Ennahda a tenu aujourd’hui la réunion de son bureau politique, avec à l’ordre du jour la situation politique du pays, entre autres.

Dans un communiqué transmis à notre rédaction, le parti a annoncé qu’il réunira le 7 février son Madjliss Echoura pour trancher la question des présidentielles. Et il n’est pas exclu qu’il emboîte le pas au MSP qui a décidé de boycotter le prochain scrutin. Non seulement en ne présentant pas de candidat, mais aussi en ne se rendant pas aux urnes. Il pourrait même rejoindre les rangs du boycott actif. Surtout qu’El Islah présidé par Djahid Younsi, candidat malheureux en 2009, tergiverse et peine à trancher sa participation ou non aux prochaines présidentielles. Tergiversation due au refus d’une partie de son exécutif d’entrer dans la course du 17 avril. Dès lors, l’on s’attend à ce que tous les partis islamistes (Saâd Djaballah a déjà annoncé la couleur) déclinent l’invitation à prendre part aux prochaines élections.



Mais pour Ennahda, qui n’est pas très bien implanté politiquement, depuis le départ de Djaballah, les raisons qui pourraient l’amener à boycotter le scrutin sont à chercher du côté du « pouvoir qui veut fermer les champs politique et médiatique ». Lequel pouvoir, selon le communiqué du parti dirigé par Mohamed Douibi, « utilise tous les moyens financiers et matériels pour imposer le fait accompli », dans le but d’organiser des élections fermées, dont les résultats sont connus à l’avance. Ennahda condamne également « l’entêtement du pouvoir à refuser toute initiative à même de changer le vécu des Algériens vers le meilleur ».

Le communiqué ayant sanctionné la réunion du bureau politique a abordé les évènements de Ghardaïa. Le parti d’Ennahda se dit d’ailleurs très inquiet de l’évolution de la situation marquée par la poursuite des affrontements et impute la responsabilité au pouvoir, incapable, selon lui, de trouver des solutions pour ramener le calme dans cette wilaya.

Faouzia Ababsa