Election présidentielle du 4 juillet en Algérie: Ce que dit paris

Election présidentielle du 4 juillet en Algérie: Ce que dit paris

Par Brahim TAKHEROUBT

Jean-Yves Le Drian a souligné que «tout ce qui se passe en Algérie a des implications dans notre pays».

Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères français s’est défait de la réserve que se sont imposée les autorités officielles françaises, depuis le début de la crise en Algérie. Interrogé avant-hier, par un député sur la situation politique en Algérie, Jean-Yves Le Drian souhaite que l’élection présidentielle en Algérie, prévue le 4 juillet, se déroule dans de «bonnes conditions, avec toute la transparence et la sérénité nécessaires». Dans son dernier discours à la Nation, prononcé à la veille du mois sacré du Ramadhan, le chef de l’Etat Abdelkader Bensalah a, certes, parlé d’élection présidentielle, sans insister sur la date du déroulement de cette élection, de même que le chef d’état-major qui lui, également, insiste sur le déroulement de l’élection «dans les plus brefs délais».

Le Drian, lui, précise bien l’élection présidentielle du 4 juillet, une échéance électorale qui fait un consensus de rejet par le mouvement populaire. Loquace, le chef de la diplomatie française a également souhaité «que le processus électoral se déroule dans de bonnes conditions, avec toute la transparence et la sérénité nécessaires». Interpellé par un autre député, Jean-Yves Le Drian a déclaré que la France, «en raison de nos liens historiques () avec l’Algérie, est évidemment très attentive au déroulement de cette échéance majeure». Pour lui, dans cette perspective, la France «appliquera trois principes». «Premièrement, l’Algérie est un pays souverain, et c’est au peuple algérien, et à lui seul, qu’il revient de choisir ses dirigeants et son avenir. C’est au peuple algérien de définir ses aspirations, ce qui implique la transparence et la liberté du processus», a-t-il expliqué. «Deuxièmement, l’Algérie est un pays ami auquel nous rattachent des liens multiples. Ce qui s’y passe a évidemment, nous le constatons, des conséquences directes et un fort retentissement en France», a-t-il ajouté. «Troisièmement, enfin, l’Algérie est un pays-clé en Afrique et en Méditerranée.

C’est pourquoi sa stabilité, sa sécurité et son développement sont tout à fait essentiels», a-t-il souligné, indiquant que «c’est dans cet esprit que la France appréhende cette échéance cruciale en Algérie. Le ministre français a mis en valeur la position «stratégique» de l’Algérie, à la fois en Méditerranée et sur le continent africain, où «elle touche la Libye et le Sahel». «Nous prenons toutes nos responsabilités dans ces régions, essentielles pour notre propre sécurité», a-t-il dit, indiquant que les flux migratoires avec l’Algérie «sont stables et maîtrisés» et dont le gouvernement français accorde une «importance toute particulière». «Les manifestations sont restées pacifiques, les forces de sécurité y ayant apporté une réponse mesurée. Je souhaite vraiment que cet esprit de responsabilité perdure et que le peuple algérien trouve les voies de sortie de cette crise», a-t-il affirmé, soulignant que «tout ce qui se passe en Algérie a des implications dans notre pays».