Tous les présents sont restés motus et bouche cousue, après l’information de taille que vient de révéler le secrétaire général du FLN, Amar Saadani, il y’a une heure, au siège du parti.
« Notre candidat (le candidat du FLN), est candidat à la prochaine élection présidentielle », a annoncé Amar Saadani qui promet que Bouteflika se prononcera sur sa candidature lorsqu’il jugera utile. « Bouteflika annoncera lui sa propre candidature lorsqu’il jugera opportun », précisé le numéro 1 du FLN qui avait indiqué, lors de sa dernière conférence de presse qu’il n’avait pas rencontré le chef de l’Etat depuis 2006.
« Ma dernière rencontre avec Bouteflika remonte à 2006 », a indiqué l’ex président de l’Assemblée populaire national. A-t-il vu, entre-temps, le locataire du Palais El Mouradia ? Amara Saadani n’a pas pipé mot sur ce point.
Mais plusieurs questions se posent après les propos tenus, cet après-midi, par le successeur de Belkhadem aux destinées du parti majoritaire au Parlement. Qui a pu pousser Amar Saadani à se substituer à Bouteflika en annonçant la nouvelle aux médias ? A-t-il était instruit par le concerné lui-même ? On ne le sait pas.
Si la déclaration du SG était laconique, le FLN veut anticiper sur cette question en convoquant, aujourd’hui, mercredi, les 54 mouhafadhs des 48 wilayas du pays. Aucun ordre du jour n’a été communiqué concernant cette réunion organique. Mais, une chose semble être évidente. Amar Saadani veut mobiliser les mouhafadhs pour la collecte des 600 signatures d’élus qu’exige la loi pour que Bouteflika puisse se présenter à l’élection présidentielle du mois d’Avril prochain. Dans le cas échéant, les responsables locaux du parti procéderont à la collecte des 60.000 signatures pour le dossier du Chef de l’Etat sortant afin de briguer un 4ème mandat.
Mahmoud Chaal