A peine deux jours depuis le lancement de l’opération d’élection des représentants du Conseil national du RND, dans la perspective de la préparation du congrès du parti renvoyé à la fin de l’année en cours, c’est déjà le retour du conflit entre le chef des redresseurs, l’ancien ministre de la santé, Yahia Guidoum, et l’actuel SG par intérim, Abdelkader Bensalah.
Si le mouvement pour la sauvegarde du RND, aurait été mis au monde pour destituer Ahmed Ouyahia, qui a jeté l’éponge, le 3 janvier dernier, le secrétaire général par intérim, Abdelkdader Bensalah, n’est pas à l’abri de la colère des redresseurs.
Yahia Guidoum ne semble pas satisfait de la gestion des affaires du parti assurée depuis la mi-janvier dernier par Bensalah, qui serait selon le chef des redresseurs, un fidèle d’Ouyahia, pourtant, ce dernier avait déjà fait savoir qu’il n’assisterait pas à la prochaine session du Conseil national du parti prévue pour le 20 juin, et ne veut pas diriger le parti une nouvelle fois. Ce n’est pas tout, puisque Guidoum reproche à Bensalah de » bloquer les instances du parti voire de le saboter ».
Il est à rappeler que le conflit entre Guidoum et Bensalah a commencé quand ce dernier avait refusé de sanctionner les coordinateurs de wilayas » fidèles à Ouyahia » de participer à la préparation du Congrès du parti. Il est à noter que le RND passe par une période de transition qui risque de durer longtemps, puisque aucun consensus n’est dégagé sur un probable délai pour la tenue du Congrès nationale, seule instance qui pourra élire le nouveau secrétaire général du parti.
Toutefois, Yahia Guidoum qui fait partie de la commission technique chargée de la préparation de la session du Conseil national du parti, n’a pas annoncé officiellement ses ambitions pour devenir secrétaire général du RND et dans les coulisses, on présente déjà, l’actuel ministre de l’Industrie, Chérif Rahmani comme successeur d’Ouyahia. Ainsi, Guidoum veut un retour à la légalité dans le fonctionnement du parti, qui passe en premier par l’élection d’un nouveau secrétaire général, mais la question qui se pose : est-ce que le RND est tout à fait libre de ses choix et déci-sions ? Sachant que tout l’enjeu réside dans le rôle de ce parti classé comme deuxième force politique derrière le FLN, en fonction de sa représentation au sein des assemblées élues.
Si Bensalah temporise sur la question de l’élection du secrétaire général du RND, ce n’est pas pour rien, ce responsable qui est classé selon la Constitution comme deuxième personne de la République, sait les enjeux d’une telle démarche, surtout dans le contexte politique actuel, sachant que son ex-allié dans l’Alliance présidentielle, le FLN, connaît presque le même scénario.
Il est à noter que le quatrième congrès du RND devrait se tenir durant la période allant de juin à septembre 2013, le troisième ayant été organisé en juin 2008.
Par Nacera Bechar