Élection du président du sénat : quel sort pour Goudjil ?

Élection du président du sénat : quel sort pour Goudjil ?

Le conseil de la nation s’apprête à élire son nouveau président. Cette élection, qui intervient sur fond des dernières décisions du chef de l’État, devra se tenir lors de la réunion du bureau du sénat prévue ce dimanche.

Après plus d’une année de la démission du président de la chambre haute du parlement Abdelkader Bensalah, qui avait alors occupé le poste du chef de l’État par intérim, le bureau du sénat s’apprête à élire son nouveau président.

Il convient de rappeler que Bensalah avait occupé le poste du chef de l’État par intérim, suite à la démission du président déchu Abdelaziz Bouteflika. Depuis, c’est Salah Goudjil qui assure l’intérim du poste de deuxième personnage de l’État.

Ceci dit, le règlement intérieur du Conseil de la nation prévoit l’élection d’un nouveau président dans un délai de 15 jours, à partir de la déclaration de vacance. La démission effective de Bensalah, a eu lieu, rappelons-le, le 29 décembre 2019.

Selon ses déclarations rapportées ce dimanche par le quotidien l’Expression, Salah Goudil confirme qu’une réunion du bureau du sénat se tiendra aujourd’hui. Sans préciser l’ordre du jour de la réunion, tout porte à croire qu’elle sera consacrée à cet effet.

Depuis l’annonce de la réunion de ce dimanche, la question de la réélection de Salah Goudjil, âgé de 89 ans, à la tête de cette institution revient au-devant. À l’issue de la réunion de ce dimanche, le Conseil de la Nation a décidé de tenir mercredi prochain une séance plénière consacrée à l’élection pour la confirmation de Salah Goudjil, en qualité de Président du conseil.

Dissolution de l’APN et remaniement ministériel

Il faut également noter que les dernières déclarations du chef de l’État Abdelmadjid Tebboune ont, en quelque sorte, accéléré les choses, notamment au sein du parlementaire. Il s’agit, en effet, de la dissolution de la chambre basse du Parlement et de l’organisation de législatives anticipées.

« J’ai décidé de dissoudre l’Assemblée populaire nationale avec l’organisation d’élections législatives anticipées afin d’ouvrir les portes (du parlement) aux jeunes Algériens », a-t-il révélé, sans donner les détails du prochain scrutin législatif.

Mais selon l’article 151 de la Constitution, les élections législatives doivent avoir lieu dans un délai maximal de trois mois, suivant la dissolution de l’APN.

Le chef de l’État a également annoncé, lors de son discours, qu’il allait procéder à un remaniement gouvernemental dans les prochaines 48 heures. Ce remaniement devrait toucher plusieurs ministres dont leurs rendements n’ont pas été à la hauteur de ces attentes.

« Dans les prochaines 48 heures au maximum, il y aura un remaniement ministériel qui touchera plusieurs départements. Je l’annoncerai demain ou après-demain », a déclaré le président Tebboune.

Il convient également de noter que cette décision et la liste des ministres concernés ne sont toujours pas rendues.