L’élection de l’Algérie au Conseil des droits de l’homme de l’ONU est une « juste reconnaissance » qui atteste que les droits de l’homme en Algérie ont « évolué », ont estimé, hier, des juristes.
« Je pense que l’élection de l’Algérie à ce poste est amplement justifiée. C’est une reconnaissance que les droits de l’homme ont évolué et se sont améliorés dans notre pays », a déclaré, à l’APS, le président de la Commission nationale de promotion et de protection des droits de l’homme (CNPPDH), Me Farouk Ksentini.
Cependant, il a estimé que « malgré son élection au sein du Conseil, l’Algérie doit œuvrer à améliorer davantage la situation des droits de l’homme », tout en se disant « convaincu » de l’existence d’une volonté politique dans ce sens. De son côté, le président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), Me Hocine Zahouane, a estimé que l’Algérie a « le droit d’être élue », soulignant la nécessité d’assumer convenablement cette responsabilité.
Pour sa part, le président de la Commission nationale algérienne de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Mahrez Lamari, a déclaré que l’élection de l’Algérie au Conseil des droits de l’homme de l’ONU « n’est qu’une juste reconnaissance », eu égard, a-t-il dit, aux « avancées significatives » réalisées dans le domaine des droits de l’homme en Algérie. « Il ne fait aucun doute que les représentants de l’Algérie mettront à profit cette élection pour poursuivre leurs efforts sur la voie de la promotion et la protection des droits de l’homme », a-t-il dit.
Le président de la CNASPS a mis l’accent, à ce propos, sur l’importance d’appeler à l’arrêt immédiat des violations « répétées » et « vérifiées » des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental et continuer à défendre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. L’assemblée générale de l’ONU a procédé, mardi dernier, à l’élection de 14 nouveaux membres au Conseil des droits de l’homme pour la période 2014-2016.
Créé en 2006, le Conseil des droits de l’homme se compose de 47 membres dont les sièges sont répartis entre cinq groupes régionaux (Afrique, Asie, Europe orientale, Amérique latine et Caraïbes et Europe occidentale avec Amérique du Nord). Pour l’Afrique, ont été élus l’Afrique du Sud (169 voix), l’Algérie (164 voix), le Maroc (163 voix) et la Namibie (150 voix), qui remplacent l’Angola, la Libye, la Mauritanie et l’Ouganda. « Le plébiscite de l’Algérie dans ce poste sensible vient couronner ses efforts soutenus pour la promotion et la protection des droits de l’homme et une reconnaissance internationale du sérieux des démarches entreprises pour consacrer la culture de la bonne gouvernance », avait précisé un communiqué du ministère des Affaires étrangères.