Pas moins de 30 mille algériens parmi les populations des wilayas du Sud, vivant en zones nomades et enclavées, risquent d’être privés d’accomplir leur devoir électoral en raison de leur non inscription sur le fichier électoral et l’annulation de plusieurs bureaux itinérants à travers les six wilayas concernées.
Les caravanes de bureaux itinérants sillonnent depuis la matinée d’aujourd’hui les zones enclavées disséminées à travers les territoires des wilayas de Ouargla, Illizi, Tamanrasset, Tindouf, Naâma et El Oued, à la rencontre des populations nomades en vue de leur permettre d’accomplir leur devoir électoral. Mais décidemment, l’opération est confrontée à plusieurs entraves qui risquent d’empêcher un nombre considérable d’électeurs à participer au scrutin présidentiel.
Selon les notables de la tribu targuie Idnan et ceux des tribus «arabes» des Barabiche et Tounoua de Bordj Badji Mokhtar, 2000 électeurs n’ont pas pu effectuer leur devoir, tandis que des dizaines de familles nomades issues des zones éparses des communes frontalières de la wilaya de Tamanrasset n’ont pas été portées sur le fichier électoral et du surcroit privées de leur devoir électoral. Le nombre total des électeurs qui risque de ne pas pouvoirs se prononcer sur leur favori parmi les six candidats en lice pour la présidentielle s’élèverait à 30 000 personnes, à en croire les mêmes sources.
Par ailleurs, la direction de la réglementation et des affaires générales (DRAG) des wilayas a décidé, selon des notables et des anciens élus, de délimiter le champ d’activité des caravanes de bureaux itinérants dont celui de Oued Beghrine, Ouazazir, Tidjirine, une partie à In Guezzam. Cette situation s’explique, selon une source proche de l’Assemblée populaire de la wilaya de Tamanrasset, par la dégradation des conditions sécuritaire dans ces régions d’où l’annulation de certains bureaux de vote.
Les directions de la réglementation et des affaires générales (DRAG) des wilayas de Ouargla, Illizi, Tamanrasset et Tindouf ont affirmé à l’APS que l’opération a débuté dans des conditions normales à travers les 46 bureaux itinérants mobilisés à cet effet.
Aziz Mohamed