Elaboration d’un recueil national des noms algériens (ministère de l’intérieur)

Elaboration d’un recueil national des noms algériens (ministère de l’intérieur)

Le ministère de l’Intérieur et des Collectivités

locales a procédé récemment à l’élaboration d’un recueil national des noms algériens (des deux sexes), a annoncé mercredi à Mostaganem un cadre de ce ministère. « Le nouveau recueil est en cours d’étude et d’enrichissement par des spécialistes, des chercheurs et des cadres de ce ministère », a souligné Alleg Saida, lors des travaux du colloque national sur l’état civil en Algérie (histoire, droit et écritures).

Elle a ajouté que ce recueil des noms constitue une version exhaustive

de l’ancienne liste parue en 1981, tout en indiquant, dans ce sens, qu’il sera procédé à l’élargissement et à la révision du lexique national des noms algériens tous les trois ans.

De son côté, Farid Benramdane, doyen de la faculté des Lettres et

des Arts à l’université de Mostaganem, a souligné la nécessité d’élaborer un système de transcription des noms propres en Algérie, en faisant remarquer que celui établi, depuis plus d’ un siècle, connaît des lacunes.

Ce responsable a prôné, à cet égard, le retour à la cartographie des

appellations en Algérie, en prenant en considération les dialectes, les régions, le sexe et l’âge, avant d’appeler à la création d’un lexique des noms de familles algériennes en langues arabe, amazighe et latine et l’uniformisation de l’écriture des noms et prénoms en Algérie.

« Il existe beaucoup d’erreurs dans la transcription des noms au niveau

de l’état civil », a relevé M. Benramdane, qui a invité le ministère de tutelle à parachever le programme de modernisation de l’état civil par l’informatisation, « afin d’éviter la reproduction d’erreurs et gagner du temps dans la délivrance de documents », a-t-il dit.

Les travaux de cette rencontre de deux jours, organisée par la faculté

des Lettres et des Arts de l’université « Abdelhamid Ibn Badis » de Mostaganem en collaboration avec le Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) d’Oran et le Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA), ont été marqués par la présentation d’une série de communications au sein d’ateliers

animées par des enseignants et chercheurs des universités du pays.

Les participants ont abordé des thèmes programmés tels que « Onomastique et sa signification en Algérie (étude anthropologique de la raison du choix des noms », « L’état civil en Algérie : entre histoire et anthropologie », « Noms rares dans la région ouest des Hauts plateaux » et « Les noms et prénoms au 19e siècle : signification et écriture ».