«Toutes les commissions électorales doivent être installées au niveau du territoire national avant la fin du mois», a affirmé une source proche du parti.
I l a ficelé tout le schéma de sa bataille électorale. Le parti majoritaire a élaboré tout un planning pour l’élaboration des listes électorales. En prévision du rendez-vous de novembre prochain, la direction de Ould Abbès a pris de l’avance. Elle a chargé les responsables locaux d’entamer le travail au niveau de la base.
Première étape, l’installation des commissions électorales. Entamée lundi dernier, l’opération doit prendre fin le 30 juillet prochain. «Toutes les commissions électorales doivent être installées au niveau du territoire national avant la fin du mois», a affirmé une source proche du parti.
La même source précise qu’après cette opération, les responsables locaux vont passer à la sélection des candidats au niveau des communes, et ce, du 1er au 20 août prochain pour ensuite passer au tri au niveau des mouhafadhas. Celles-ci devront remettre les listes de candidatures avant la fin août. Autrement dit, les dossiers de candidatures seront remis à la direction du parti avant le début septembre prochain. Si les choses se passent bien, le parti sera prêt avant les délais.
Or, le schéma tracé par la direction risque d’être sérieusement perturbé. Preuve en est, la commission électorale de Guelma a été installée sur fond de tension. Lundi dernier, des querelles ont marqué la séance d’installation de cette commission. La représentante de la direction du parti et membre du bureau politique Yamina Meftali qui était chargée de la mission avait du mal à apaiser les tensions. Les militants ont exprimé leur mécontentement sur leur marginalisation.
Ce scénario risque de se reproduire même pour les autres wilayas où la base est en pleine effervescence. Cette opération promet un véritable casse-tête chinois pour les membres du bureau politique et les responsables locaux. Le vent de la contestation menace de nouveau le parti majoritaire à la veille des élections locales. La sélection des candidats est une autre source qui peut provoquer davantage de mécontents. Les exclus des listes ne vont pas garder le silence et vont tenter comme d’habitude de chahuter l’action de la direction.
L’instruction de la direction qui interdit à tous les militants qui se sont portés candidats sur une liste d’un autre parti et ceux qui tentent de porter atteinte aux intérêts du parti de déposer leur candidature ne plaît pas aux militants qui tentent d’exprimer leur ras-le-bol à travers différentes actions.
La direction de Ould Abbès devra relever le défi et éviter les erreurs du dernier scrutin. Celle-ci est devant un test difficile, celui de sauvegarder le nombre de collectivités locales qu’elle compte à son actif et pourquoi pas améliorer son score. Après la perte de plus de 50 sièges à l’APN lors des dernières législatives, la direction n’a d’autre choix que celui de faire ses preuves sur le terrain.
C’est dans ce souci que le secrétaire général a renforcé son équipe au sein du bureau politique avec cinq membres. Il s’agit du conseiller à la présidence Ben Amar Zerhouni, du ministre chargé des Relations avec le Parlement Tahar Khaoua, du chef du groupe parlementaire du parti à l’APN Saïd Lakhdari, du député
Si Affif et de l’élue d’Alger Saïda Bounabe. Le staff de Ould Abbès, qui affrontera les locales dans trois mois, doit d’abord s’atteler à l’unification des rangs.
