A. Ouélaa

En effet, le wali a déclaré à la presse que l’inspection générale des douanes va réviser la nomenclature des produits soumis à la déclaration obligatoire dans les wilayas frontalières comme le cheptel, les matériaux de construction (rond à béton et ciment), certains produits alimentaires (lait et ses dérivés) sans oublier bien sûr le carburant.
Les restrictions liées à la lutte contre la contrebande, en vigueur depuis une dizaine d’années, ont été à maintes reprises contestées par les éleveurs et autres commerçants et même des entreprises, contraints à chaque fois de déclarer même un jerrycan de gasoil destiné à un engin de travaux publics en panne de carburant. A défaut, c’est la saisie automatique suivie d’une forte amende.
C’est le cas, justement, d’un camion frigorifique chargé de yaourts destinés aux étudiants de l’université Chadli-Bendjedid d’El Tarf qui a été saisi par la gendarmerie, dimanche, dans un barrage au Lac des Oiseaux, faute d’avoir signalé cette marchandise aux impôts ou à la douane. Il a été remis aux services des douanes qui ont transféré le dossier au procureur de la République près le tribunal d’El Tarf.
Le propriétaire de la marchandise, qui a montré tous les justificatifs, comme le bon de commande, les factures et le fait qu’il fournit des yaourts depuis cinq ans à plusieurs universités dont Souk Ahras, arguant qu’il ignorait l’existence de cette mesure, a dû s’acquitter de la somme de 34 millions de centimes, soit le double du contenu saisi.
Plusieurs actions de protestation avaient été menées par des éleveurs qui avaient à plusieurs reprises bloqué la RN 44. La révision de cette nomenclature intervient au moment où la contrebande, hormis un peu le carburant, est en net déclin.