Un dispositif renforcé de la police a été déployé hier dès 05h du matin pour empêcher un rassemblement des blessés de la décennie noire et des radiés de l’armée, à l’appel de la coordination nationale des retraités de l’armée.
Venus de quinze wilayas de l’Est, avec l’appui et le soutien des autres membres de cette coordination du centre et de l’ouest du pays, selon Aissa Bouzrara, coordinateur de l’Est, les membres de cette coordination, devant le dispositif de police déployé pour la circonstance, ont été empêchés, pratiquement de Dréan, en passant par Besbès, puis Boutheldja jusqu’à El Tarf, de garer leurs véhicules. Dans la foulée de cette mesure, même les citoyens non concernés par ce mouvement n’ont pu se rendre à leur destination.
Les protestataires, comme acculés, se sont retrouvés au poste frontalier d’Oum Théboul où ils ont observé un sit-in, vers la mi-journée. Selon le coordinateur de ce mouvement, ils étaient plus de 2 000 personnes à s’être rendus dans la wilaya d’El Tarf pour un rassemblement au niveau de la salle Ahmed Bétchine afin de débattre de leurs préoccupations socioprofessionnelles comme la revalorisation de leurs pensions. A notre question de savoir s’ils avaient une autorisation, notre interlocuteur a répondu par l’affirmative mais par la suite le ministère de l’Intérieur l’a annulée. Et d’ajouter que cette coordination, contrairement à l’organisation des retraités qui préfère les bureaux, revendique des choses sensées et œuvre pour la justice et l’équité entre les retraités d’une même institution.
Enfin, dans l’après-midi et après des négociations avec les services de la sécurité, et pour préserver le calme et la quiétude tout en évitant tout dérapage, une longue marche a été entamée à partir du rond-point de l’entrée de la ville, du côté de la gare routière jusqu’à la sortie. Par la suite les contestataires se sont dispersés.
