La pénurie de lait en sachet s’installe encore à El-Tarf, puisque les chaînes n’en finissent pas devant les crémiers. Et quand le client trouve le lait, ils le paie à 30 DA au lieu de 25 DA. Par ailleurs, le client est contraint de prendre trois sachets en achetant un sachet de petit-lait ou un sachet de lait de vache à 45 ou 60 DA. Cette situation dure depuis plus de huit mois, nous affirment des citoyens de Aïn Kerma, Bouhadjar, Bougous et du chef-lieu de wilaya. Pour les crémiers, cette vente concomitante est pratiquée aussi par les livreurs qui leur imposent une certaine quantité de lait de vache ou de petit-lait à chaque livraison. En tout état de cause, même à ce prix, il est impossible de trouver un sachet de lait après 8h. Malik, un client rencontré après une attente de deux heures, souligne “le manque de lait récurrent à Zitouna”. “Il semble que les autorités n’ont pas trouvé de solution. La vente concomitante se fait à ciel ouvert, car les agents de contrôle de la DCP ne quittent pas leurs bureaux. De nos jours, l’achat d’une boîte de lait en poudre est un luxe pour beaucoup de clients, elle coûte les yeux de la tête”, nous confie âmmi Youcef, un vieux cordonnier. Notre interlocuteur ajoute : “Un paquet de lait Lahda de qualité moyenne dépasse 270 DA, quant à celui que l’on dit de bonne qualité, il n’est cédé qu’à partir de 400 DA. C’est dire que tous les clients ne peuvent pas se le permettre.” À El-Tarf, l’absence de contrôle encourage les augmentations et la vente concomitante.
Tahar BOUDJEMAA
