Le secteur de l’Action sociale et de solidarité constitue, indéniablement, un secteur très important de par ses ramifications et son étendue dans la société. C’est une véritable courroie de transmission entre les pouvoirs publics dans leurs actions directes et les citoyens démunis, en particulier les handicapés, qui sont un pan important de la société.
«La wilaya compte exactement 4 500 handicapés qui perçoivent leurs pensions dans les délais légaux et à raison de 4 000 DA par personne. Egalement, tous jouissent des prestations de la couverture sociale de la Cnas. Concernant les victimes du terrorisme relevant de la tragédie nationale, nous avons 25 familles qui reçoivent leurs pensions par le biais du Fonds national de la solidarité. C’est un paiement trimestriel à découvert, émanant du Trésor public. Nous avons, dans le même cadre, 16 femmes célibataires qui sont prises en charge par le Fonds de solidarité», a indiqué Mme Bouchakor Khadidja, la directrice de wilaya de l’Action sociale et de la solidarité (DASS), qui a révélé que «pour l’année 2018, le Fonds de solidarité comporte plusieurs chapitres de plus que celui de 2017.
Auparavant, le fonds finançait, exactement, 7 types d’opérations. Maintenant, grâce à une restructuration plus exhaustive de ce fonds, nous disposons de 20 types d’opérations possibles, ce qui constitue un éventail élargi et appréciable pour brasser toutes les couches de la société et ce, compte tenu des besoins des familles nécessiteuses et de franges entières de la société qui se trouvent, plus ou moins, dans le besoin.
A titre d’exemple, nous pouvons financer, entre autres et à partir de cette année, l’appareillage et accessoires pour les malvoyants, l’appareillage orthopédique et accessoires, l’achat de couches pour enfants et adultes, l’achat de produits alimentaires pour certaines maladies spécifiques, etc. De fait, notre budget est revu à la hausse pour atteindre le montant de 5,9 milliards de centimes. Je vous informe que pour le couffin du Ramadhan, nous avons mobilisé la somme de 1.7 milliard de centimes.

Nos services ont recensé 8 000 familles nécessiteuses. De son côté, la Direction de l’administration locale (DAL) a mobilisé pour le mois sacré 1 milliard de centimes et nous espérons une participation massive et volontariste des bienfaiteurs et âmes charitables (les entreprises privées et riches de la région)».
Dans le même ordre d’idées, la directrice de la DASS a expliqué que pour l’année 2018, «nos services ont réservé 400 millions de centimes pour les familles sinistrées et pour le Fonds d’alimentation qui s’occupe des femmes divorcées dont le montant est de 123 millions de centimes, touchant, exactement, 15 femmes et ce, après le jugement définitif et les clauses du montant palliatif découlant du juge de la famille. Certes, le nombre est minime, mais c’est compréhensible lorsqu’on sait que la femme, dans la plupart des cas, ne réclame rien auprès de son ex-conjoint, comme compensation pécuniaire, en outre».
Abordant le chapitre des personnes âgées, Mme Bouchakor Khadidja a noté que «le Centre pour personnes âgées de Rekaba, sis dans la commune d’Aïn-el-Assel héberge, à ce jour, 35 personnes dont des SDF (sans-domicile-fixe). Nous avons recruté un cadre qui fait office de médiateur, afin de faciliter l’insertion familiale des personnes âgées au sein de leurs familles respectives. Une opération qui a porté ses fruits par le retour de certains dans leurs familles.
Pour ce qui est du Centre de l’enfance assistée situé dans la commune de Ben-M’hidi, nous avons 40 personnes dont certaines viennent après un placement judiciaire. Je vous mentionne que nous avons une demande de 100 familles en attente d’adoption d’un enfant. Beaucoup d’enfants assistés ont pu fonder des familles, il y a même des cadres au sein des administrations publiques. Aussi, avons-nous inscrit plusieurs enfants dans les instituts agricoles de Guelma et Sétif».
Et d’ajouter : «Nous avons, également, recruté un médiateur pour faciliter l’insertion des personnes âgées dans leur famille. Une action qui a été fructueuse. C’est prometteur pour l’avenir parce que nous avons pris des mesures incitatives.» Sur un autre volet, la directrice a fait savoir que des familles des zones rurales ont bénéficié d’opérations d’octroi d’ovins et de machines à coudre. Une action qui a eu un large écho et une totale adhésion des populations dans le besoin.
Notre interlocutrice a noté la préparation de la carte sociale de la wilaya afin de recenser toutes les personnes démunies et connaître avec exactitude le taux de pauvreté. Mme Bouchakor Khadidja a conclu que la wilaya connaît un taux élevé de handicapés dû aux mariages consanguins et à la drépanocytose. De fait, l’érection d’un centre de lutte contre la drépanocytose se pose avec acuité et s’avère être une urgence sanitaire.
Il vaut mieux prévenir que guérir et, dans ce cas de figure, même la guérison est impossible. Quoi qu’il en soit, l’actuelle directrice fournit au quotidien un travail titanesque pour venir à bout des multiples et complexes doléances, requêtes et revendications des citoyens.