Les quartiers populaires de la ville d’Oran et même les marchés connaissent, depuis quelques jours, la prolifération inquiétante des armes blanches. Mais le hic dans cette situation réside dans le fait que ces armes, destinées a priori à l’égorgement et dépeçage des moutons, peuvent servir à toutes sortes d’actes de criminalité et ce, en l’absence d’un dispositif réglementaire susceptible d’éviter un tel risque.
«El Sebata, Bouchia et le B14 sont, entre autres, les armes exposées par les vendeurs ambulants sur la voie publique au vu et au su de tout le monde, dans les quartiers et les marchés populaires.
Et pourtant, il s’agit d’armes prohibées par la loi, se retrouvant à la portée de tout le monde, durant la période précédant la célébration de l’Aïd. Une aubaine pour les criminels et les personnes malveillantes pour s’en approvisionner, à des prix très abordables et loin de tous les risques.
À l’issue d’une petite virée au niveau de ces lieux de vente d’armes blanches, on a bel et bien confirmé que les armes destinées à la vente, n’étaient point destinées à l’égorgement et au dépeçage des moutons, mais il s’agissait plutôt d’armes que nous avions l’habitude de voir lors de saisies d’armes prohibées opérées par les services de sécurité, dans leurs différentes descentes et interventions.
Et la question qui s’impose est de savoir comment ces armes blanches peuvent être vendues sans aucun contrôle. Parmi ces armes, on retrouve le fameux El Bouchia, un mot dérivé de «boucher» et très souvent utilisé par les bandes criminelles, idem pour «El Sebata et le B14 qui est beaucoup plus petit que les deux autres.
C’est une arme dont la forme ressemble au sabre mais un peu large à l’extrémité. Ces armes sont proposées à des prix variant entre 40 et1.200 Da, en fonction de la taille et la qualité du produit.
Du côté des vendeurs, l’on assure que ces armes sont exclusivement destinées à l’usage pendant la fête de l’Aïd, infirmant la moindre possibilité de leur usage à d’autres fins, précisant également qu’elles étaient importées de l’étranger, plus précisément de la Chine. D’où la question, comment ces armes arrivent-elles à transiter par nos ports et sous la bannière de quel type d’activité commerciale?
Abderrahim M.