El Qods : La Cour suprême israélienne donne son quitus

El Qods : La Cour suprême israélienne donne son quitus

Un arrêt total, comme le revendique Mahmoud Abbas, où même partiel, faussement brandi par Tel Aviv, est un leurre de plus qui renseigne sur la nature belliqueuse du sionisme

Israël, faisant fi de la légalité internationale et de la communauté internationale unanime à condamner l’illégitimité des colonies, persiste et signe.

Fait pour le moins éloquent : alors que, de passage au Caire, Netanyahu s’est vu décerner le satisfecit de son allié égyptien saluant la volonté du Premier ministre israélien de relancer les négociations de paix, la Cour suprême israélienne n’a pas tardé à apposer son sceau pour la construction de nouvelles colonies juives (900 habitations sur un projet de 6.500 logements) dans trois quartiers d’Al-Qods, où vivent quelque 270.000 Palestiniens.

Elle a en outre rejeté une demande de destruction de logements dans une colonie sauvage en Cisjordanie occupée, faite par le mouvement «Paix Maintenant», qui affirme qu’il existe une centaine de colonies sauvages en Cisjordanie occupée. Dès lors, fort de son bon droit, l’Autorité palestinienne a «énergiquement» condamné la nouvelle décision israélienne, tout en appelant Washington à constater la volonté de l’Etat sioniste de rejeter toute tentative de paix.

Un arrêt total, comme le revendique Mahmoud Abbas, où même partiel, faussement brandi par Tel Aviv, est un leurre de plus qui renseigne sur la nature belliqueuse du sionisme

Au plan international, le porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs a réitéré la position de Washington «opposé à de nouvelles constructions israéliennes à El Qods-Est», tout en rappelant que le statut final de la ville figure parmi les questions devant être discutées lors des négociations de paix israélo-palestiniennes.

A Bruxelles, la présidence suédoise de l’UE s’est contentée de relever que la construction de logements dans les territoires palestiniens occupés était «illégale au regard du droit international».

Pour la Russie, qui parraine le processus de paix dans le cadre du quartette international pour le Proche-Orient aux côtés des Etats-Unis, de l’ONU et de l’UE, la construction de nouvelles colonies israéliennes à l’est d’El Qods est une «démarche unilatérale», condamnable et entravant la relance du processus de paix.

Dans un communiqué publié mardi, le ministère turc des Affaires étrangères, qualifiant de «violation du droit international» la décision israélienne, a appelé Israël à «geler complètement» sa colonisation dans les territoires occupés. Des condamnations, certes, et peu d’actes concrets.

Synthèse R. I.