El Otmani: L’union du Maghreb est une « nécessité stratégique »

El Otmani: L’union du Maghreb est une « nécessité stratégique »

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Saad Dine El Otmani, a estimé que l’union maghrébine était une « nécessité stratégique », lors du 8e congrès de la jeunesse du PJD qui s’est achevé ce week-end à Tanger.

« L’Union maghrébine est une nécessité stratégique, civilisationnelle et économique pour permettre aux pays de la région de surmonter leurs problèmes politiques et économiques et renforcer leur position vis-à-vis des autres regroupements régionaux », a déclaré M. El Otmani, selon des propos rapportés par l’agence marocaine MAP.

Selon lui, « le Grand Maghreb est une réalité dans la culture, la langue et l’aspiration des peuples de la région, qui a besoin d’être traduite dans les faits à travers une intégration politique et économique ».

Devant les quelque 2.600 jeunes du Parti justice et développement (PJD), il a plaidé pour « la création d’une union des jeunes Maghrébins ».

L’eurodéputée UMP et ancienne ministre française Rachida Dati a aussitôt salué les déclarations de M. El Otmani, estimant que l’Union du Maghreb arabe est « un atout aussi pour l’Europe ».

« Notre devoir est de soutenir cette initiative: il en va de la stabilité et de la prospérité du Grand Maghreb. L’Union européenne a été trop absente pour soutenir les mouvements démocratiques et les réformes visionnaires engagées récemment dans cette région du monde », souligne-t-elle dans un communiqué.

Un sommet de l’Union du Maghreb arabe (UMA) est prévu avant la fin de l’année en Tunisie, une première depuis 1994. L’UMA, qui regroupe le Maroc, la Tunisie, la Libye, l’Algérie et la Mauritanie, vise en particulier à créer une zone de libre-échange.

Quasiment moribonde depuis sa création en 1989, en raison notamment du différend entre l’Algérie et le Maroc sur la question du Sahara, l’UMA a été réactivée au lendemain du Printemps arabe.

Cependant, une telle union restera « de pure forme » tant que les frontières entre le Maroc et l’Algérie ne seront pas rouvertes, a déclaré fin juillet le Premier ministre marocain, Abdelillah Benkirane.