Pour marquer la célébration de la Journée internationale de la femme, le journal El Moudjahid a organisé hier, une cérémonie en hommage à des femmes au parcours exceptionnel. La cérémonie placée sous le haut patronage du Président de la République a été rehaussée par la présence du ministre de la Communication M. Nacer Mehal.
Une ambiance très particulière planait, hier, sur le Centre de presse d’El Moudjahid. les travailleurs du quotidien sont venus partager un moment de bonheur et de fierté. Ils sont venus rendre hommage à un panel de femmes symbole d’une Algérie une et unie. Des femmes qui ont participé à la libération du pays du joug colonial, celles qui ont défié les hordes terroristes et celles qui participent à l’édification d’une Algérie forte étaient à l’honneur. Cette année, pour la première fois de son histoire, le quotidien El Moudjahid, a édité un hors-série mettant en avant première la révolution tranquille menée par des femmes convaincues qu’un pays se construit par l’engagement et l’investissement de tous ses enfants. D’ailleurs, Mme Naama Abbas, PDG de la publication l’a si bien souligné « L’Algérie, dont le journal a été le témoin privilégié depuis 56 ans, est le fruit de l’investissement sans faille et du dévouement sans borne de ses filles et de ses fils. C’est à ce titre que nous avons tenu à témoigner, dans le cadre de cette modeste cérémonie, et à travers un numéro spécial rendre hommage à la femme algérienne ». Au sujet de l’édition spéciale, la première responsable du doyen de la presse nationale dira qu’elle consigne des tranches d’histoire de femmes algériennes qui prouvent par leur vécu que « la femme algérienne n’a jamais abdiqué devant l’adversité et a mené tous les combats qui valaient d’être entrepris sans tutelle, sinon celle de leur conscience et de leur perception aigüe de leur devoir. A tout seigneur, tout honneur, la revue s’ouvre par l’hommage à celles qui ont contribué à la libération du pays. Ce symbole trouve ensuite son prolongement naturel dans une galerie de portraits de femmes qui ont brisé les tabous de l’archaïsme, magnifié le sens du devoir, et élevé leur itinéraire au rang de modèle ». Elle terminera son allocution par une citation du Président Bouteflika pleine de sens : « Que ceux qui veulent lire l’avenir de l’Algérie, un avenir de quiétude, de justice et de prospérité doivent savoir que les femmes sont la pierre angulaire et le pivot central ». La cérémonie a été également marquée par la présence de directeurs de journaux, du directeur de la Communication de la Gendarmerie nationale, du représentant de la DGSN, de Mme Zhira Yahi chef de cabinet de la ministre de la Culture ainsi que des femmes cadres représentant divers secteurs. Les femmes honorées par notre journal, vont de la moudjahida Nassima Hablal, secrétaire de Abane Ramdane à khalti Zahra symbole de la lutte contre le terrorisme et symbole de la femme algérienne qui a refusé que notre pays soit la proie de l’hydre terroriste.
On citera ces deux officiers de la police et de la gendarmerie, sans oublier le professeur Dehbia Hartani qui a consacré sa vie a lutter contre les maladies des yeux, et qui compte parmi les premiers professeur d’ophtalmologie en Afrique. On évoquera aussi le combat contre l’ignorance incarné par l’enseignante militante Fatma Zerhouni. D’autres femmes se sont investies dans une bataille plus dure. Celle de défier les préjugés et les mentalités rétrogrades. Ainsi, a été honorée Moula Slidja arbitre international de football et Nassiba Miraoui jeune pilote de course ou encore Boukhetal Chérifa qui a réussi à casser tous les tabous dans sa petite localité Bordj Ghedir. A travers ces femmes, on peut dire qu’en Algérie, la femme qui a brigué la magistrature suprême a réussi à conquérir tous les secteurs d’activité et aucun secteur ne lui est interdit. Sauf peut-être en politique ou beaucoup reste à faire.
Nora Chergui
Nacer Mehal, ministre de la communication:
“La femme est appelée à s’impliquer davantage dans la vie politique”
Après avoir connu des déboires, en raison de moult facteurs, la contribution de la femme dans la vie politique nationale se voit, enfin, ouvrir de belles perspectives grâce à la volonté politique qui s’est notamment traduit sur le terrain par la promulgation de la loi organique portant élargissement de la représentativité de la femme au sein des Assemblées élues, en leur consacrant un taux de 20% dans les listes de candidatures.
S’exprimant hier, à l’occasion d’une cérémonie- hommage organisée par El Moudjahid en l’honneur des femmes algériennes, le ministre de la Communication, M. Nacer Mehal, a tenu à rappeler à l’assistance que la femme est appelée à s’impliquer davantage dans la vie politique. « Si sur les 1.541 communes que compte le pays, il n’existe actuellement que trois femmes Présidentes d’APC, cela est certes imputé à des mentalités mais également à la réticence de grand nombre de femmes à s’engager dans la vie politique », a déploré M. Mehal. Le ministre qui a salué la décision du Président de la République d’élargir la représentativité de la femme au sein des Assemblées élues, devait rappeler aux femmes algériennes que le contenu concret de la loi est subordonné à leur mobilisation, car elles- seules, sont en mesure de donner à cette loi sa pleine signification. « Aujourd’hui, le cadre juridique permettant la promotion des droits politiques de la femme existe. Cela dit, la mise en œuvre de cette loi nécessite la mobilisation des femmes », a-t-il affirmé. Enchainant, il soulignera toute l’importance des prochains rendez-vous électoraux. « Nous sommes à la veille des élections législatives qui seront suivies par d’autres échéances importantes que sont les locales (APW-APC) » et d’ajouter « le 8 mars 2013, on fêtera l’événement autrement, avec la consécration du droit de la femme à participer dans la gestion de notre pays ».
Pour rappel, grand nombre de formations politiques ont publiquement pris l’engagement à appliquer la loi organique portant élargissement de la représentativité de la femme au sein des Assemblées élues, en leur consacrant un taux de 20% dans les listes de candidatures aux législatives prévues le 10 mai prochain. Mieux, le parti des travailleurs, dirigé par Mme Louiza Hanoune, compte présenter des listes paritaires.
Soraya G.
Femmes algériennes en 2012
“Elles sont en or”
Consacrer un numéro spécial en guise d’hommage à la femme algérienne en cette célébration de la journée internationale du 8 mars, n’a rien de fortuit ni de superfétatoire, pour notre publication. C’est un acte qu’impose l’évidence même. Parcourir ce document qu’édite notre quotidien, c’est retracer très modestement, sans grandiloquence, le dur chemin de la femme algérienne dans son combat pour la restauration de ses droits inaliénables et imprescriptibles, dans une société qui aspire à traduire dans les faits, les principes de l’égalité des chances. En parcourant les lignes de ce hors série, on mesure les progrès réalisés par la femme, les acquis qu’elle a pu engranger dans les sentiers ardus de la modernité. Les portraits que l’on découvre sont pleins d’enseignements, de leçons à méditer. La femme algérienne, en dépit des difficultés, des préjugés tenaces, des reliquats néfastes hérités d’un passé colonial douloureux, a su se forger l’âme d’une battante qui sait que rien ne s’octroie facilement sur un plateau d’argent, comprendre que les alouettes ne tombent jamais toute rôties du ciel. Il y faut de la patience, de la sueur et une confiance taillée sur le marbre. Lire ces portraits, de moudjahidas, de ministre, d’élue du peuple, de citoyenne besogneuse et âpre au labeur, c’est se convaincre qu’on est tellement loin des sobriquets méprisants et dédaigneux d’un colonialisme qui croyait que la femme algérienne est taillable et corvéable à merci. Notre lutte de Libération nationale, le combat de la femme dans notre pays, n’a jamais été vain ni inutile. Bien des embûches ont été éliminées, des réflexes délétères et machistes combattus avec acharnement. Aujourd’hui, force est de constater que les résultats parlent d’eux-mêmes, n’en déplaise aux amateurs des grands discours de la carence. El Moudjahid, dans ce hors série, tente autant que faire se peut, de véhiculer en filigrane, à travers des portraits divers mais tellement révélateurs, de prendre le pouls de ce parcours, d’en restituer les conquêtes honorables. Ce sont des portraits pluriels de femmes modestes mais tellement attachantes, qui sont des exemples à suivre. Ce son des femmes qui investissent fermement le monde du sport, du travail, de la recherche scientifique, des arts et de la politique qui n’est plus une chasse gardée, des femmes qui oeuvrent sans relâche au redressement de leur pays. Sans tambour ni trompettes. Juste ce qu’il faut de rigueur et de foi en l’avenir. A toutes ces femmes, El Moudjahid prend acte de leur dévouement, de leur mérite, de leur opiniâtreté.
M.B.