El-Khroub a la chance de posséder l’un des plus importants souks du pays qui attire d’innombrables éleveurs, commerçants, voyageurs et citoyens. C’est un quartier grouillant de vie, haut de couleurs où des sommes faramineuses sont brassées. Sa réputation n’a pas de bornes. Il est la plaque tournante des bestiaux.
Il ne désemplit pas et attire beaucoup de monde comme cet avant dernier vendredi avant l’Aid. A l’heure actuelle, le mouton est le maitre des lieux. Le souk est archicomble, l’absence d’espace vital se fait sentir, l’élasticité de ce rendez-vous a fait qu’il reçoit même aux alentours. Des marées humaines vont et viennent à la recherchent d’un excellent mouton à un prix abordable. Malgré les justes prix fixés par les éleveurs, les maquignons contribuent énormément à élever la barre des prix à leur guise qu’il pleuve ou qu’il vente. L’ovin coûte entre 36.000 et plus de 60.000 Da l’unité.
Qui dit mieux ! Et ce sachant que des centaines de familles sont dans des situations qui n’augurent rien de bon suite à un pouvoir d’achat en nette déliquescence. Le chômage a, quant à lui, donné naissance au commerce informel. Nous retrouvons dans ce cas de figure, ceux qui vendent du foin ou l’attirail de couteaux, le pain rassis alors que d’autres se spécialisent dans le transport du bétail.
Le souk a étendu ses tentacules au dehors occupant toutes les routes qui mènent vers lui ainsi que les cités environnantes qui sont devenues par la force des choses des parkings payants. Quant à la sécurité des lieux, les éléments désignés à cet effet font tant bien que mal leur besogne tant que l’environnement est favorable.
Ammari Med
