El Kessaba, pratique ancestrale pour femmes célibataires à Mostaganem

El Kessaba, pratique ancestrale pour femmes célibataires à Mostaganem

Sur le littoral de Mostaganem, des rires joyeux et des youyous fusent dans tous les sens. Plusieurs femmes, de tout âge, viennent rendre visite aux saints patrons de la ville, et s’adonner à une vielle pratique, et cela, dans le but de trouver un mari.  

Cette pratique ancestrale, est une tradition plutôt féminine, appelée El Kessaba. Mais rien n’empêche toutefois les hommes de s’y adonner eux aussi. El Kessaba se pratique le 21 mars de chaque année, à l’entrée de la saison de printemps. Les femmes candidates à ce rituel ancestral, doivent se rendre à la plage de Sidi Madjdoub, dans la wilaya de Mostaganem.

« El Kessaba est une tradition que nous avons hérité de nos parents, ces derniers, à l’entrée du printemps, allaient rendre visite à Sidi Abdelkader de Salamandre, ou à Sidi Madjdoub. On marche, on fait des Youyous, même pour les enfants, c’est une grande joie », déclare une vielle dame devant la caméra de Bilad TV.

Entre Islam et paganisme

Selon cette tradition, les femmes désireuses de trouver un mari, doivent cueillir des fleurs jaunes, et puis les découper avec de l’or. « On étale ces fleurs, on chantonne un peu, puis on verse dessus un peu de lait, on les saupoudre de sucre, et à la fin on découpe avec de l’or », ajoute la vielle dame.

À l’origine de cette pratique ancestrale encore au gout du jour, se cache apparemment une vielle légende. L’histoire raconte qu’autrefois, une jeune fille qui habitait au sein de cette région, avait cueilli une fleur avec sa bague. Suite à cela, elle est directement tombée sur l’homme de ses rêves.

Le nom El Kessaba, vient du mot « Kassaba » en arabe, qui veut dire posséder. Cette tradition est sans doute une vielle pratique païennes ancestrales qui a été par la suite influencée par les croyances islamiques. Cette pratique, malgré la joie de vivre qu’elle procure, reste mal vue par certains religieux rigoristes et intégristes.