el karadaoui, abdel aziz al-cheikh, saleh al luhaidan, ces «muftis» qui soutiennent israël

el karadaoui, abdel aziz al-cheikh, saleh al luhaidan, ces «muftis» qui soutiennent israël

Le drame vécu par les habitants de Ghaza a fait tomber les masques de ceux qui, à coups de «fetwas» et de prêches incendiaires, ont démontré leur intérêt quant aux tueries interarabes et leur désintérêt des causes de libération et d’humanisme.

L’un d’eux n’est autre que Youssef El Karadaoui qui, du temps de ce qui est appelé «révolution libyenne» diffusait, presque quotidiennement, des appels au meurtre contre Mouammar El Kadhafi par l’intermédiaire de la chaîne satellitaire qatarie, a brillé par son silence pendant l’agression criminelle perpétrée par l’armée israélienne contre les habitants civils de Ghaza. Un silence inexplicable qui a suscité des interrogations chez de nombreux internautes qui se demandaient où se trouve ce «mufti» si dynamique pourtant, quand il s’agit de détruire la Libye et la Syrie.

Plutôt un silence complice pour de nombreux parmi ces internautes en colère contre ce qu’ils ont qualifié d’«hypocrisie» de la part de ce «mufti» accusé d’adopter la politique de «deux poids, deux mesures». Al Karadaoui, qui a demandé aux Libyens d’assassiner El Kadhafi, et appelé au «djihad» en Syrie, soutenant, de cette manière, les terroristes qui massacrent des populations dans ce pays, a évité de faire le même appel concernant Israël.

L’organisation terroriste appelé «Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, ou «Daech») qui commet des massacres contre les peuples syrien, libanais et irakien, a annoncé par la voix de son «émir» El Baghdadi, «qu’elle n’est nullement concernée par le conflit palestino-israélien, au moment où l’armée israélienne massacrait les civils de Ghaza.

Ce qui a suscité des questions légitimes parmi les internautes : «Pour qui roule l’EIIL et pour qui roule Al Qaida ?». D’autres se demandent :«Pour qui roule El Karadaoui ?» Un autre personnage suscite des interrogations. Il s’agit du «grand mufti» d’Arabie saoudite, Abdel Aziz al-Cheikh qui aurait, d’après des sites internet, prononcé une fetwa contre les manifestations pro palestiniennes, les qualifiant d’«actions démagogiques inutiles», selon lui. Ces manifestations «ne sont que des actions démagogiques inutiles, qui n’aideront pas les Palestiniens. La démagogie ne fonctionne pas. C’est juste une exagération», aurait affirmé le mufti, selon la chaîne de télévision irakienne Al Ghadeer TV.

Quelques jours auparavant, une autre figure religieuse du royaume, Saleh Al-Luhaidan, avait qualifié les manifestations pro-Ghaza de «dénonciations démagogiques», selon des médias. Il s’est, lui aussi, prononcé pour des dons en faveur des organismes humanitaires intervenant auprès de la population de Ghaza.

De très nombreux Arabes se sentent «trahis» par certains «muftis» qui se sont confinés dans un silence complice des crimes contre l’humanité perpétrés par l’armée israélienne contre les habitants civils de Ghaza.

Le roi Abdallah, qui avait accordé le 25 juillet une aide 100 millions de riyals (25,7 millions de dollars) à Ghaza, a fustigé, le 1er août, le silence «inexcusable» du monde sur les crimes de guerre d’Israël. Les autorités et muftis saoudiens alimentent bel et bien ce silence, tandis que l’Arabie saoudite qui finance le terrorisme dans des pays arabes, ne s’ est prononcée qu’au 26ème jour de l’agression israélienne contre Ghaza.

M. A.