El-Kaddouri : «on doit se surpasser pour vaincre l’Algérie»

El-Kaddouri : «on doit se surpasser pour vaincre l’Algérie»
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Après une longue absence en équipe nationale, Badr El-Kaddouri est en passe de faire son grand retour chez les Lions. Depuis sa dernière apparition avec les Lions de l’Atlas face à l’Irlande du Nord, c’est un joueur serein et toujours motivé que Mountakhab.net a rencontré. Après 9 années en Ukraine, le latéral gauche s’épanouit sous les couleurs du Dynamo Kiev, où il se dit progresser, malgré les blessures à répétition.

– Vous qui êtes international depuis plusieurs années maintenant, avez-vous constaté un certain changement ? Le groupe vous semble-t-il meilleur cette année ?

– On peut dire qu’il y a une vraie homogénéité entre les anciens et les nouveaux joueurs, Hamdoullah les nouveaux joueurs ont de très bonnes qualités, ils sont tous prêts pour l’équipe nationale. Maintenant, on ne pourra dire qu’on est meilleurs qu’avec de bons résultats. Avant on jouait de malchance, mais là j’espère qu’avec la nouvelle génération et le nouveau coach, on va vraiment se bouger. Mais l’essentiel, c’est d’avoir un état d’esprit exemplaire. Il ne reste qu’à prier Dieu pour que ces joueurs aient les résultats escomptés.

– On enregistrera l’absence d’Ahmed Kantari et celle probable de Souleimani pour cette rencontre du 4 juin. La défense accuse le coup, tu ne trouves pas ?

– Vous savez, il y a toujours des risques en fin de saison pour chaque joueur, c’est un peu embêtant car on a besoin de tout le monde, surtout pour ce match capital face à l’Algérie. C’est vraiment dommage toutes ces blessures.

– Qu’est-ce qui a manqué à cette équipe pour gagner à Annaba ?

– Je peux dire qu’il nous a manqué un peu d’agressivité, car au niveau de la qualité, on a des joueurs très bons techniquement. Mais c’est souvent comme ça, un joueur est soit bon techniquement, soit agressif, mais rarement les deux. C’est donc ce qui nous a manqué. Mais il faut comprendre ces joueurs, car même quand ils ont essayé de l’être, l’arbitre était là pour siffler des coups francs un peu n’importe comment. Bref, je dirais qu’on a péché par manque d’agressivité.

– Le match se jouera à Marrakech, auriez vous aimé que ce à Casablanca, là où il pourrait y avoir plus de ferveur ?

– Vous savez, il s’agit de l’équipe nationale du Maroc, donc on est chez nous n’importe où au Maroc Au niveau des supporters, que ce soit à Casa, Rabat ou Tanger on aura des supporters. Avant quand on rentrait sur le terrain, on regardait les gradins, on voyait des tableaux et des drapeaux du Maroc partout, ça fait plaisir. Pour moi, il n’y a pas de préférence. L’essentiel est de jouer chez nous devant nos supporters, et qu’ils soient là pour nous.

– Oui mais avouez qu’un match contre l’Algérie ça ne se rate pas ?

– Bien sûr, mais le plus important c’est de le gagner. C’est un derby, ce n’est pas chaque dimanche que tu joues un grand derby.

– Un derby Maroc-Algérie est-il plus excitant qu’un Kiev-Donetsk ?

– (Rires) Vous savez, c’est vraiment différent, quand tu joues au Maroc contre une bonne équipe comme l’Algérie, ça donne toujours de l’envie. Et pour les supporters ce n’est pas seulement qu’un match de football, c’est un spectacle dont nous sommes les acteurs. Ces dernières années au Maroc, avec les tifosi, les supporters jouent aussi leur rôle dans le stade. Non franchement, comme je vous disais, on ne joue pas ce genre de match tous les dimanches. Jouer pour son pays une telle rencontre vous donne envie de vous surpasser et de gagner, et non pas juste pour participer.

– Surtout que ce match est capital pour une qualification en coupe d’Afrique des nations. L’équipe qui s’imposera s’ouvrira les portes de cette compétition. Or, c’est un tournoi que vous avez manqué en 2010 …

– C’est toujours une déception de ne pas participer à une CAN, on garde une mauvaise expérience de celle qu’on a ratée en 2010, en même temps cet échec nous a donné une rage supplémentaire qui nous poussera à être présents à la prochaine CAN Incha Allah.

– L’arrivée de Gerets ne tombe-t-elle pas à point nommé pour remobiliser les troupes ?

– Gerets est un très grand entraîneur, un grand monsieur, moi la première fois que j’ai été convoqué par lui, juste avant ma blessure, c’était pour le match face à l’Irlande du Nord, j’ai constaté une grande différence. C’est un monsieur qui sait parler à ses joueurs et qui sait les motiver. Franchement, c’est un vrai plaisir de voir un tel coach aux commandes de notre sélection. Mais il faut lui laisser le temps de travailler, car il est en train de préparer une très belle génération pour l’avenir. Je suis vraiment satisfait de le voir à la tête de l’équipe nationale.

In Mountakhab.net