Trois semaines après l’assaut mené par ses forces spéciales à In Amenas, El Djeich est revenu sur la prise d’otages du site gazier de Tiguentourine.
Trois semaines après l’assaut mené par ses forces spéciales à In Amenas, El Djeich est revenu sur la prise d’otages du site gazier de Tiguentourine. Non pas pour « discourir » sur un évènement sécuritaire et politique majeur que l’Algérie a vécu à son corps défendant, mais pour apporter ses clarifications et délivrer, au passage, des messages clairs en réponse à ceux qui ont émis des critiques sur la gestion de cet acte terroriste mené par le groupe de Mokhtar Bel Mokhtar.
Dans le dernier numéro d’El Djeich, l’éditorialiste a tenu à remettre les pendules à l’heure. Cette opération ne pouvait faire l’objet ni de « tractations ni de débat avec qui que se soit. » Et de rappeler à ceux qui auraient la mémoire courte que « tout au long de son combat contre le terrorisme, l’Algérie n’a jamais cédé ni aux menaces, ni au chantage, ni aux conditions des criminels, agissant toujours conformément à l’impératif de préservation de la souveraineté nationale et des intérêts suprêmes du pays. »
Il sera ainsi rappelé que « son rejet de toute négociation avec les groupuscules criminels, émane du fin fond de sa doctrine militaire et de la nature sensible de ses missions constitutionnelles. » En conséquence, et, « face à cette atteinte à la souveraineté nationale et visant un site stratégique considéré comme le nerf de l’économie nationale, l’intervention de l’ANP était plus que nécessaire, elle était impérative tant il s’agissait de sauver des vies humaines et de protéger l’économie nationale ». Dès lors, estime El Djeich, il ne pouvait être question de toute intervention étrangère dans pareilles situations « qui relèvent des problèmes internes, donc non sujettes à débat avec quelque partie que ce soit. » D’ autant plus, sera-t-il indiqué, que l’assaut ne pouvait « faire l’objet de tractations afin d’empêcher que les criminels et les assassins n’accèdent au statut de négociateurs. »
Et aux capitales occidentales qui ont déclaré avoir souhaité être préalablement consultées avant que l’assaut ne soit donné, il est tout simplement répondu que « C’était un acte souverain, exécuté par l’ANP avec professionnalisme, mettant à profit l’expérience acquise sur le terrain, durant de longues années dans la lutte contre le terrorisme. » Partant, un tel assaut était « nécessaire et décisif pour éviter à l’Algérie de devenir l’otage des terroristes et des criminels et de se soumettre à leur chantage. » Reste aussi, écrit El Djeich « il n’est guère exagéré que de dire que la riposte intransigeante et dissuasive des Forces spéciales de l’Armée nationale populaire, digne héritière de l’Armée de Libération Nationale, à l’ignoble agression contre l’installation gazière d’In Amenas est de cette trempe d’évènements qui mérite le respect et la reconnaissance envers tous ces braves hommes qui ont mené une opération des plus sensibles, eu égard à la nature névralgique du site gazier et de la concentration importante des employés, algériens et étrangers, y exerçant. »
L’éditorial souligne « malgré ces circonstances délicates et exceptionnelles, les héros de l’Armée ont pu exécuter une opération militaire des plus complexes, en un temps record, avec l’aide de Dieu et grâce à leur sens du patriotisme, mettant ainsi en échec l’attaque terroriste barbare ayant ciblé l’installation gazière de Teguentourine, à In Amenas. »
De même que El Djeich précise que cette opération militaire conjointe a mis en évidence « une parfaite synergie entre les différentes unités de combat de l’Armée, ainsi que les unités de la gendarmerie nationale. » et confirmé, par là même, le degré de professionnalisme atteint par les unités engagées.
Quant au bilan de cet assaut qualifié de « positif », il n’aurait pas pu être obtenu, estime El Djeich, sans l’abnégation dont ont fait preuve les éléments des forces spéciales. Il est « la preuve évidente de la conscience des membres de l’Armée quant à l’ampleur des défis à relever », estime encore la revue.
Nadia K.